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Alain.R.Truong
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26 décembre 2024

"Paris, Capitale de la Perle" à L'École des Arts Joailliers (Paris – Grands Boulevards)

Affiche de l'exposition "Paris, capitale de la perle" à l'École des Arts Joailliers sur les Grands Boulevards.

 

PARIS - Qui ne connaît la perle, recherchée depuis la haute Antiquité et source d’inspiration des plus grands joailliers modernes ?
Mais qui sait qu’elle fut au cœur d’un intense commerce entre le golfe Arabo-Persique et la France entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle ? Qui sur-tout se souvient qu’elle fut pendant des décennies au cœur de l’industrie du luxe et de la culture  parisienne ? 


C’est l’histoire oubliée d’une incroyable aventure artistique, commerciale et humaine que conte l’exposition "Paris, Capitale de la Perle", organisée par L’École des Arts Joailliers du 21  novembre 2024 au 1er juin 2025. 

 

De la fin des années 1860 à la fin des années 1930, période correspondant en France au régime de la IIIe République, une majorité des perles pêchées dans le Golfe ont été progressivement acheminées en France, vendues à Paris et montées par les plus prestigieux joailliers de la place Ven-dôme. Les livres de comptes, les télégrammes, les documents d’archives et les photographies de l’époque disent l’ampleur de ce commerce. Des routes terrestres, mari-times puis aériennes ont été ouvertes, de grandes figures ont émergé tant dans le Golfe qu’en France, des fortunes se sont construites et le négoce de la perle a été à l’origine d’un essor économique sans précédent. Au gré du déve-loppement de nouvelles routes commerciales, des liens se sont tissés entre les hommes et les cultures, de la « côte des perles », comme on appelait alors les pays du Golfe, à la France du premier tiers du XXe siècle.

 

Outre la célébration de près d’un siècle d’histoire commune, cette exposition entend montrer dans quelle mesure tant la perle fine que la perle de culture, arrivée en France dans les années 1920, ont su inspirer non seulement les joail-liers parisiens mais également les artistes au sens large. Tous semblent en effet avoir été poussés par une même  « perlomanie », et ce quel que soit leur mode d’expression artistique, de l’opéra au cinéma en passant par la peinture, la photographie, l’affiche ou les illustrés, au point de faire de la perle l’une des formes symboliques des Années folles.

 

Se proposant enfin de percer les derniers mystères du biominéral qu’est la perle, cette exposition se situe au croisement de l’histoire, de l’art et de la science ; cette vision large de la connaissance est au cœur des missions de  L’École des Arts Joailliers. Fondée en 2012 avec le soutien de la maison Van Cleef & Arpels, elle propose au public de s’initier à l’histoire du bijou, aux savoir-faire ou encore aux pierres à travers des cours, des conférences, des publica-tions et des expositions, à Paris et dans le monde.
En soutenant la recherche et en rendant possible la redécouverte de cette extraordinaire saga perlière parisienne, L’École des Arts Joailliers confirme sa volonté de contri-buer non seulement à la diffusion de la culture joaillière mais aussi à l’enrichissement du savoir.

 

L’exposition « Paris, Capitale de la Perle » présente une centaine de pièces, provenant d’une vingtaine de prêteurs parmi les plus prestigieux, tels le Musée des Arts Décoratifs de Paris, le  Petit Palais, les collections patrimoniales des Maisons Van Cleef & Arpels, Cartier et Fred, ou  encore l’exceptionnelle collection privée Albion Art. 
Après une introduction gemmologique sur les origines de la perle, l’exposition retrace l’histoire d’une passion joaillière pour la perle depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours à travers 6  parties : 

 

I.    La perle et ses secrets
II.    Orient de perles et perles d’Orient
III.    Autour de 1900, la conquête d’un marché
IV.    La perle, forme symbolique de la modernité : les années 1910
V.    1925 : perlomanie parisienne
VI.    La perle parisienne, d’hier à aujourd’hui

 

Pensée avec une approche sensorielle, la scénographie de l’exposition permet d’éveiller les sens des visiteurs – à la fois la vue, l’ouïe, mais aussi le toucher. Par ailleurs, un visioguide donnant accès à une somme iconographique supplémentaire d’environ 80 dessins, illustrations et autres visuels d’époque, permet de prolonger l’immersion dans l’univers de la perle et de découvrir l’imaginaire qu’elle a permis de faire naître depuis la Belle époque jusqu’à nos jours.

 

Commissariat scientifique :
Olivier Segura
Gemmologue et Directeur de L’École des Arts Joailliers Asie-Pacifique
Homme de passion, Olivier Segura n’arrive dans l’univers de la joaillerie qu’après quelques années consacrées à la publicité et à la communication. Une fois sa formation initiale, des études scientifiques de biologie et géologie, complétée par un diplôme de gemmologie, il s’installe à Bangkok où il crée sa société de négoce de gemmes. Grâce à elle, il découvre le monde fascinant des bijoux et des savoir-faire. Revenu à Paris pour prendre la direction du LFG (Laboratoire Français de Gemmologie), une fonction exercée durant dix ans, il entre au Conseil scientifique de L’École des Arts Joailliers. En 2018, Olivier Segura franchit le pas et intègre l’institution en tant que Directeur scientifique. Passionné de perles, on lui doit notamment la création du cours « La perle : histoire, science et lé-gendes » ainsi que l’exposition « Marchands de perles, redécouverte d’une saga commerciale entre le Golfe et la France à l’aube du XXe siècle » qui avait eu lieu à Dubaï en 2019, où il était déjà co-commissaire avec Léonard Pouy.

Léonard Pouy
Docteur en Histoire de l’art et Responsable Contenus et Transmission à L’École des Arts Joailliers
Léonard Pouy est Docteur en Histoire de l’art des universités de Paris-Sorbonne et de Genève. Co-commissaire avec Olivier Segura de l’exposition « Marchands de perles, redécouverte d’une saga commerciale entre le Golfe et la France à l’aube du XXe siècle » (Dubaï, 2019), il est aujourd’hui Responsable Contenus et Transmission au sein de L’École des Arts Joailliers. L’un de ses dernier ouvrages est consacré à l’histoire de l’hôtel de Mercy-Argenteau (Parigramme / L’École des Arts Joailliers, 2023).

« Au sein de sa nouvelle adresse parisienne des Grands Boulevards, toute proche de la rue Lafayette qui regroupait jadis les négociants de perles fines, et à l’occasion de cette exposition dédiée à la perle, L’École des Arts Joailliers propose au public une palette de chemins d’apprentissage à la découverte de cette gemme fascinante.
Autour de l’exposition se déploient la publication d’un livre, des conférences, un cours de 4h à la croisée de la gemmologie et de l’histoire du bijou ponctué de nombreuses expérimentations autour de cette matière envoûtante, ou encore une sélection de publications de référence à consulter à la bibliothèque, disponible à la librairie L’Escarboucle – qui viennent d’ouvrir leurs portes. Enfin, une saison entière de 4 épisodes de notre podcast La Voix des Bijoux raconte les secrets des perles.
Nous sommes très heureux de pouvoir partager ce contenu riche avec le public au cours des quatre mois de l’exposition ! » Élise Gonnet-Pon, Directrice de L’École France & Europe.

 

Exposition du 21 novembre 2024 au 1er juin 2025

Germain Bapst (1853-1921) et Lucien Falize (1839-1897) Pendentif, vers 1880. Perles fines grises, diamants, or Londres, Wartski.

Collier de perles, vers 1880, perles fines, diamants, or, argent. Collection Faerber. © Katharina Faerber

Pendentif Hibou, vers 1880, perle baroque, diamants, rubis, or. Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute. © Albion Art Jewellery Institute.

Carlo et Arturo Giuliano, collier, vers 1890, perles fines, émail, or. Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute. © Albion Art Jewellery Institute.

Collier, 1890, perles fines, diamants, or, argent. Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute. © Albion Art Jewellery Institute.

 

Frédéric Boucheron, parure de lady Wolverton, 1896-1902, perles fines, diamants, or, argent. Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute. © Albion Art Jewellery Institute.

Frank Eugène (1865–1936), La Perle, 1900-1909. New York, Metropolitan Museum of Art.

Henri Vever (1854 - 1942), Devant de corsage, 1905. Perles du Mississipi, diamants, émail, or, argent. Collection Faerber © Faerber

Collier « Belle Epoque » à cinq rangs de perles fines, c. 1910. Perles fines, platine. Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute © Albion Art Jewellery Institute.

René Lalique (1860 - 1945). Bague, c. 1910. Perle fine, diamants, émail, or jaune. Collection privée © Photo L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly.

Collier, vers 1910, perle fine, diamants, or blanc, platine. Collection privée. © Photo L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly

George Barbier, « La fontaine de coquillages. Robe du soir de Paquin » Gazette du Bon Ton, n° 3, planche 27, 1914.

Broche, vers 1920, perles fines, diamants, lapis-lazuli, platine. Collection privée. © Photo L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly

Georges Fouquet (1862 - 1957), Bague, vers 1920. Perle fine, diamants, platine. Collection Faerber © KatharinaFaerber

Jean-Gabriel Domergue, publicité pour la maison Van Cleef & Arpels, La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, janvier 1923.

Van Cleef & Arpels, Sac du soir, 1924. Platine, onyx, perles fines, diamants. Collection Van Cleef & Arpels

Broche, vers 1925, perles fines, diamants, platine. Collection privée. © Photo L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly

Van Cleef & Arpels, nécessaire, vers 1925, or jaune, perles, émail, diamants. Collection Van Cleef & Arpels.

Van Cleef & Arpels Broche, vers 1930 Platine, perle fine, diamants. Collection Van Cleef & Arpels.

Dusausoy. Broche, v. 1930. Perles fines, diamants, platine. Symbolic & Chase, London.

René Boivin, demi-parure, bracelet et clip de revers, d’inspiration barbare, 1935-1937, or granulé, perles fines. La Galerie parisienne

Van Cleef & Arpels. Broche "Gladiateur", 1956. Or jaune, émeraudes, rubis, perle baroque, perles fines, diamants. Collection Van Cleef & Arpels

FRED - Broche-pendentif Le Kid - LES FREDY'S, circa 1990 © Collection Patrimoine FRED Photo Mathieu Levaslot

FRED - Broche-pendentif L'Amoureux - LES FREDY'S, circa 1990 © Collection Patrimoine FRED Photo Mathieu Levaslot

FRED - Broche-pendentif Le Footballeur- LES FREDY'S, circa 1990 © Collection Patrimoine FRED Photo Mathieu Levaslot

FRED - Broche-pendentif La Patineuse- LES FREDY'S, circa 1990 © Collection Patrimoine FRED Photo Mathieu Levaslot

JAR, Clip "Tête de mouton", 2006. Perles fines, saphirs étoilés cabochon, aluminium, argent, or. Collection privée.

Theodoros, Broche, 2023, perles fines, diamants, or blanc. Collection privée. Exposition Paris, capitale de la Perle - Photo Dylan Dubois

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