À 22 ans, il a conquis une médaille de bronze au Championnat mondial des échecs chinois pour devenir le plus jeune grand maître international du Vietnam dans l'histoire nationale du pays. Cette prouesse relève d'un jeune hanoien Nguyên Vu Quân.
Nguyên Vu Quân est venu aux échecs chinois par passion. À 4 ans, contrairement à ses camarades, il préférait regarder les parties d'échecs chinois de son père. À 5 ans, son père a commencé à l'enseigner.
En 1997, alors élève de l'école secondaire de Van Chuong, Quân a gagné le titre de champion aux tournois d'échecs chinois de l'arrondissement de Dông Da et de Hanoi, organisé pour les élèves. Avec ce résultat, il fut convoqué au club de ce sport de l'arrondissement de Dông Da pour devenir à 14 ans un joueur professionnel.
"Quân comprend rapidement les leçons et a une pensée cohérente. Ainsi, une fois entraîné sérieusement, son niveau croît. Cependant, il est paresseux pour pratiquer les entraînements", a confié son entraîneur Trân Viêt Bao.
En vue de dissuader son élève, il décida de l'écarter du tournoi national junior de 1998, bien qu'il fut champion en titre de Hanoi. Dans le même temps, son co-équipier battit un adversaire chinois, remportant la médaille d'or au tournoi asiatique d'échecs chinois junior. Le succès de son co-équipier l'incita à se passionner pour ses études. Quân assimila rapidement un grand nombre d'exercices.
Mais pour parvenir à la maturité, la jeunesse doit se heurter à des difficultés. En 1999, en raison de sa subjectivité, Quân n'occupait que la 4e place au tournoi national junior. Un an plus tard, lors du même tournoi, il obtint seulement la médaille d'argent comme il nargua son adversaire lors du match final.
"Comme dans la vie, il faut de la patience aux jeux des échecs chinois", ce conseil de l'entraîneur lui permit de convenir de ses erreurs. Quân s'adonna à des études sérieuses comme jamais auparavant.
En 2002, il partit pour Hô Chi Minh-Ville dans le but d'acquérir davantage d'expériences. Présent chaque jour aux entraînements de 08h00 à 22h00 et grâce à de nombreuses compétitions, son niveau s'améliora nettement. Dès son retour à Hanoi, Quân et son entraîneur ont analysé en détail les exercices dans la réalité, afin de recueillir les meilleures techniques et mettre au point des tactiques créatives.

Réussite de pair avec un travail laborieux
En 2004, lors du tournoi national des échecs chinois, Quân remporta la médaille d'or. En 2005, au Championnat mondial des échecs chinois à Paris, Nguyên Vu Quân finit troisième, décrochant la médaille de bronze. En même temps, il fut nommé grand maître international. La presse mondiale, notamment de Chine, a publié plusieurs articles louant cette prouesse, car depuis le premier tournoi de ce genre, les habitués des médailles sont originaires de Chine.
Quân et son entraîneur sont tristes car ce sport n'intéresse pas les responsables du secteur de l'éducation physique et des sports. Médaillé de bronze en 2005 au championnat mondial des échecs chinois, il ne figure cependant pas dans la liste des meilleurs sportifs de Hanoi.
Comme d'autres joueurs de ce sport, Quân joue aux échecs chinois par passion. Au quotidien, il est comptable pour gagner sa vie. En outre, il lui faut prendre 10 heures de son temps libre pour l'étude et les compétitions. Avec sa volonté de progresser et une vivacité dans l'attaque, de futurs succès l'attendent prochainement.