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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
6 juillet 2006

Phuoc Tich veut récupérer son prestige d'antan

a88Phuoc Tich, un vieux village de la province centrale de Thua Thiên - Huê, est connu pour ses dizaines d'anciennes maisons en bois mais surtout pour son métier traditionnel de fabrication des céramiques vieux de 5 siècles. Un artisanat que l'on tente de relancer après des décennies de sommeil.
Une atmosphère festive inhabituelle a régné ces derniers temps à Phuoc Tich. En effet ce petit village de la province centrale de Thua Thiên-Huê, situé au bord de la rivière O Lâu, avait été choisi comme destination d'un tour intitulé "Enseigne d'un ancien village"- organisé dans le cadre du Festival de Huê 2006 qui s'est clôturé il y a quelques semaines. On avait rallumé les vieux fours après de nombreuses années d'abandon. Des jarres, vases, pots... aux motifs sophistiqués avaient été présentés à des touristes venus des 4 coins du monde.
"Tous les villageois vivaient jadis du travail de la céramique. Des dizaines de fours étaient autrefois implantés le long de la rivière O Lâu. Des embarcations transportaient les céramiques à Quang Binh, Quang Tri, Quang Ngai, Quy Nhon...", se souvient Mme Lê Trong Vit, 70 ans, dont la famille se transmettait ce métier depuis 3 générations.
"Les autres céramiques ne peuvent pas être comparées à celles de Phuoc Tich qui sont très poncées, sophistiquées et résistantes", fait remarquer le vieux Truong Công Kiêm. Pour créer des produits originaux, à part l'habilité des artisans, il faut utiliser la terre argileuse du village de Diên Khanh, à 30 km de Phuoc Tich. Du temps des Nguyên (19e-20e siècles), des céramiques de Phuoc Tich furent offertes à la famille royale. Certaines sont même exposées actuellement au Musée des beaux-arts de Huê.
Mais, dans les années 1980, ce métier a été confronté à une multitude de difficultés, notamment à cause de la concurrence des produits en plastique.
L'heure maintenant est à sa renaissance. Pour y parvenir, le district de Phong Diên a décidé dans un premier temps de dépenser 10 millions de dôngs à remettre en activités des fours qui regrouperont au début une dizaine de vieux artisans, qui devront communiquer leur savoir-faire à leurs cadets. Cette somme est bien sûr insuffisante pour redresser un métier traditionnel. Pour cette raison, les autorités locales recherchent d'autres sources d'investissement pour que les fours fonctionnent toute l'année et pas seulement pendant les quel-ques jours du Festival de Huê. Selon un responsable du district de Phong Diên, les routes du village pourraient être recouvertes de briques en céramique fabriquées par les villageois. Par ailleurs, Phong Diên compte inviter des artistes à concevoir de nouveaux designs ou modèles pour s'orienter vers des céramiques artistiques.
Parallèlement, les autorités locales comptent préserver 24 anciennes maisons en bois vieilles de 100 à 150 ans, dont la beauté esthétique et la valeur historique fascinent particulièrement les photographes, mais aussi les citadins aisés qui sont prêts à débourser un ou 2 milliards de dôngs pour les transplanter en ville - alors qu'il y a 3 ans, elles ne valaient que 300 à 500 millions de dôngs. Si les autorités locales et les locaux ne prennent pas des mesures efficaces, elles se détérioreront au fil du temps ou seront transplantées en ville.
Viêt Anh/CVN

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