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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
7 novembre 2006

Enchères record attendues à New York au terme d'une année frénétique

"Portrait d'Angel Fernandez de Soto", peint par Picassoa

Le monde de l'art se prépare à une possible saison record à New York, où pour la première fois les enchères d'automne, qui commencent mardi, pourraient dépasser le milliard de dollars, un total emblématique d'un marché florissant.Avec en pièces maîtresses un Picasso de la "période bleue" et quatre Klimt, les ventes des deux semaines à venir arrivent au terme d'une année déjà riche en événements, de transactions majeures en record mondial frôlé puis pulvérisé deux fois (d'abord par un Klimt, cédé 135 millions de dollars en juin, puis cette semaine par un Pollock - 140 millions).

Mardi, la seule maison Christie's devait, selon elle, voir sa vente moderne et impressionniste atteindre 340 à 490 millions de dollars, du jamais vu.

Un des clous de la soirée sera la deuxième version du Klimt acheté en juin par le magnat new-yorkais Ronald Lauder, "Portrait d'Adele Bloch-Bauer I". Offert mardi, "Portrait d'Adele Bloch-Bauer II" (1912) est estimé 40 à 60 millions.

Ces deux oeuvres, confisquées par les nazis à la famille Bloch-Bauer, ont été récemment restituées à l'héritière des propriétaires. Trois autres Klimt issus de la même collection seront aussi offerts: "Birch Forest", estimé entre 20 et 30 millions, "Maisons à Unterach sur le lac Atter" et "Apple Tree I".

Autres toiles offertes par Christie's, "Portrait d'Angel Fernandez de Soto" de Picasso est évalué entre 40 à 60 millions (il avait été acheté 29,1 millions il y a 11 ans par l'auteur de comédies musicales Andrew Lloyd Webber), et "L'Homme à la hache", présenté comme la plus importante pièce de Gauguin mise sur le marché depuis 30 ans, 35 à 45 millions.

Chez Sotheby's, un Cézanne, "Nature morte aux fruits et pot de gingembre", pourrait mercredi atteindre 35 millions, et un Monet, "Plage à Trouville", 20 millions.

Les espoirs des vendeurs sont immenses, dans un marché en plein boom, alimenté par les nouvelles fortunes américaines ou russes - et même mexicaines comme le montre la vente annoncée jeudi d'un Pollock de 140 millions au financier David Martinez.

La toile, "No 5, 1948", a été vendue, via transaction privée, par le magnat américain David Geffen, qui en octobre avait déjà cédé un Jasper Johns et un Willem de Kooning pour un total de 143,5 millions à deux richissimes financiers américains, eux-mêmes en train de constituer d'imposantes collections.

Au printemps, un Picasso avait aussi failli battre le record d'alors, en partant pour 95,2 millions chez Sotheby's New York. L'identité de l'acheteur n'a jamais été révélée mais les experts croient savoir qu'il est russe.

Signe de la part croissante des Russes, Christie's a pour la première fois emmené et présenté à Moscou une des toiles à vendre, le "Soto" de Picasso.

Au-delà des valeurs sûres Picasso ou Gauguin, les enchères contemporaines, les 14 et 15 novembre, seront à surveiller, comme le montre le record de Pollock. Chez Sotheby's, un Bacon ("Version No 2 of Lying Figure with Hypodermic Syringe") est annoncé pour 9 à 12 millions. Christie's met en vente "Mao" d'Andy Warhol, estimé 8 à 12 millions.

"Il y a du pouvoir d'achat et les prix augmentent, surtout pour les oeuvres d'après-Guerre", constate Gilbert Edelson, vice-président de l'Association des marchands d'art d'Amérique. "Parce qu'il y a moins d'impressionnistes disponibles, et aussi parce que c'est une génération nouvelle".

Pour lui, ces investissements reflètent un vrai intérêt pour l'art: "Ces gens ont gagné de l'argent dans la finance ou l'immobilier, et ils achètent, et ils aiment l'art. Il y a de la spéculation mais c'est une minorité".

A ces prix, rares sont les musées pouvant désormais s'offrir de telles pièces. Là encore, M. Edelson se veut rassurant: "La plupart des oeuvres sont vendues à des particuliers, qui à la fin deviennent administrateurs de musées et finissent par donner leurs collections... Une grande oeuvre finira toujours dans un musée. C'est juste une question de temps".

(Source : Catherine HOURS )

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