ÉPHÉMÈRE, inscrite dans les corps, la danse se transmet le plus souvent oralement, de danseur à danseur et de génération à génération. Pourtant, cet art s'est doté tout au long de son histoire de systèmes d'écriture qui permettent aux chorégraphes d'aujourd'hui de revisiter et de reconstruire les oeuvres du répertoire. Des exemples en témoignent au Centre national de la danse (CND) à Pantin : la reprise du « pas de six » de La Vivandière par Pierre Lacotte, la création d'Atys par Francine Lancelot, celle des Fêtes galantes par Béatrice Massin et L'Après-midi d'un faune remonté par la Taipei National University of Arts, d'après la partition de Nijinski, lequel redoutait de voir son oeuvre s'altérer. Depuis le XV^e siècle, plus d'une centaine de systèmes de notation du mouvement ont vu le jour. De cette histoire, l'exposition présente les principales étapes et ses figures marquantes : du manuscrit de Cervera au XV^e siècle qui participe de la codification du comportement des élites européennes en passant par les dessins de Blasis au XIX^e siècle et les partitions de Rudolf Laban et de Rudolf Benesch au XX^e siècle qui se sont répandues partout dans le monde, jusqu'aux transcriptions d'artistes contemporains comme Angelin Preljocaj, Jean-Claude Gallotta et Régine Chopinot... Lire la suite http://www.lefigaro.fr/culture/20061212.FIG000000449_les_partitions_du_beau_geste.html