Tailleur et transporteur de pierre, un métier dangereux
Dans le district de Hon Dât (province méridionale de Kiên Giang), se trouve la commune de Thô Son qui est entourée de montagnes. La plupart de ses habitants travaillent la pierre au ciseau.
Trân Van Ba, amputé du bras droit après un accident du travail, transporte des pierres de 50 kg sur ses épaules. Il est livreur. Lê Van Sau, natif de Châu Dôc (An Giang) s'est fait casser les 2 jambes après une chute de pierres. Truong Van Phong, qui vit à Kiên Giang, a dû démissionner à cause d'un traumatisme à la colonne vertébrale et de la perte d'un oeil. Les accidents mineurs sont encore plus nombreux.
À Thô Son, on compte plus de 300 tailleurs de pierre. Certains travaillent pour la compagnie par actions d'exploitation de pierres de la IXe Région militaire (ministère de la Défense), d'autres pour des sociétés privées qui ne leur garantissent aucune assurance. Dans ce dernier cas, les rémunérations quotidiennes sont instables. Lors de la saison sèche, le travail abonde, la vie est supportable, alors que la saison des pluies est marquée par une survie difficile. Mme Danh Tha, de nationalité khmère est propriétaire de 2 camions et emploie une vingtaine de personnes pour exploiter et transporter des pierres. À ce qu'elle dit, c'est un métier pénible et moins rentable. Citons le cas de Bui Nhât Minh, 44 ans. Lui et 2 fils perçoivent un revenu mensuel de 3 millions de dôngs, au prix de bien des efforts. Malgré la dureté de son métier, il se sent néanmoins heureux d'avoir un emploi. Sans terrain, comment vivre dans son pays natal ?
Venus de différentes régions du delta du Mékong, les travailleurs de Thô Son sont issus tous de familles modestes, sans terres ou sont célibataires. Ils souhaitent que les entreprises privées en la matière se fusionnent en une compagnie privée par actions pour leur assurer de meilleures conditions de travail. (Xuan Thang/CVN)
Mon avis : ce reportage fait froid au dos... Quand on pense que Monsieur Bui Nhât Minh et ses 2 fils perçoivent un revenu mensuel de 150 euros sans sécurité sociale... La question que je me pose c'est qu'ils pensent qu'une compagnie privée leur assurerait de meilleures conditions de travail : lesquelles ?