Le Vietnam compte 135 zones industrielles (ZI) et zones franches (ZF) qui participent activement au développement socio-économique du pays. Mais elles engendrent annuellement près de 3 millions de tonnes de déchets, soit 20% du total national.
Selon le docteur Trân Ngoc Hung, chef adjoint du Département de gestion des ZI et ZF du ministère du Plan et de l'Investissement (MPI), l'augmentation du nombre de ZI et ZF est une cause directe de la pollution qui a des répercussions sur la santé de la population.

Dans la province de Dông Nai (Sud), au premier rang national dans le développement des ZI, la qualité de l'eau de la rivière Thi Vai a connu en quelques années une dégradation importante. Cette pollution est en grande partie due à l'activité de ces zones industrielles, comme le prouvent les statistiques du Service provincial des ressources naturelles et de l'environnement. Sur les 17 ZI que compte la province, seules 8 sont dotées d'un système de traitement des déchets, dont 3 réellement efficients.

Au Nord, Nomura, dans la ville portuaire de Hai Phong, est une des ZI les plus modernes du Vietnam. Elle possède une usine de traitement des eaux usées qui lui permet de lutter efficacement contre la pollution environnementale. Il en va désormais de même pour la ZI Nam Sach, dans la province voisine de Hai Duong. L'environnement y est respecté puisqu'elle est dotée de systèmes de traitement des eaux usées et des déchets solides. Cependant "il y reste beaucoup de travail à faire pour les fumées relâchées", se plaint Trân Phi Hanh, directeur de la zone.

Mais de manière générale, le traitement des déchets toxiques et solides ainsi que l'absence de recyclage des ordures industrielles dans les ZI et ZF sont des thèmes qui reviennent souvent dans les discussions des dirigeants. D'autant plus que la pollution atmosphérique par les fumées et poussières, ainsi que les nuisances sonores, sont très difficiles à maîtriser. Elles dépassent de 2 à 6 fois les normes permises.

Seulement 1% du budget d'État destiné à la dépollution
Face à cette situation, une conférence ayant pour thème "promulguer des politiques et un système juridique pour la protection de l'environnement, notamment dans les ZI et ZF", était organisée conjointement par l'Agence vietnamienne d'Information (AVI) et l'Office de protection de l'environnement relevant du ministère des Ressources et de l'Environnement (MRE) à Hanoi.

Selon les spécialistes présents, il est nécessaire de renforcer simultanément la sensibilisation et la prise de conscience sur la protection de l'environnement. Il faut aussi associer la recherche scientifique et la mise en oeuvre des technologies pour mener une action efficace sans oublier de multiplier les coopérations internationales.

"Une récente décision du Premier ministre incite le ministère des Finances à coopérer avec les MRE et MPI pour affecter environ 1% du paiement total du budget d'État à la lutte contre la pollution de l'environnement", informe Truong Manh Tiên, un autre responsable du MRE.

La Loi sur la protection de l'environnement ainsi que ses textes d'application ont été abordés lors de cette manifestation.

Sanctions des infractions administratives
- Absence de rapport sur le standard de l'environnement : 25 millions de dôngs ;
- Rejet d'eaux usées avec un taux de pollution dépassant moins de 2 fois les normes autorisées: 7 millions de dôngs ;
- Même cas de figure mais avec un taux de pollution à 2 fois supérieur aux normes permises : 35 millions de dôngs ;
- Rejet de fumées et poussières dépassant plus de 2 fois les normes permises : plus de 28 millions de dôngs.

(Thanh Tuê/CVN)

Mon avis : C'est tout à fait louable. Mais 1% du budget semble insuffisant pour nous. Disons-nous que c'est mieux que rien et qu'il faut espérer qu'à l'avenir, le gouvernement avec la croissance économique pourra accorder plus de fonds à la lutte pour la dépollution. En revanche, je trouve que les sanctions ne sont pas assez fortes si on estime l'euro à 20 000 dongs...