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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
12 février 2007

L'épopée Dam San à Hanoi

bOriginaires d'ethnies minoritaires, ils font leurs études dans les universités ou les écoles de Hanoi. Passionnés des instruments de musique traditionnels de leurs ethnies, ils se sont regroupés dans le club des étudiants avec un patrimoine culturel.
En ce dimanche matin de janvier, les visiteurs du Musée d'ethnographie sont attirés par les mélodies émanant tout droit des hauts plateaux du Centre. Les gongs, les T'rung, les Krôngput (instruments musicaux des ethnies minoritaires du Tây Nguyên) associés à la voix claire des jeunes hommes et filles captent irrésistiblement l'attention. Tout le monde est rapidement séduit par les chansons et les danses des êdê, Bana, Gia Rai..."Je chante pour oublier la nostalgie de mon village natal", confie Y Nin Niê, étudiant en 3e année de l'École supérieure de la culture de Hanoi, originaire de l'ethnie êdê. Dès sa plus tendre enfance, Niê a contracté le virus des instruments traditionnels de son grand-père et de son père. Il a toujours vécu aux sons des gongs et des épopées du Tây Nguyên. D'une vingtaine d'année, il peut en jouer d'une dizaine, les collectionne aussi, en compagnie d'objets relatifs à la vie quotidienne des ethnies êdê, M'Nông, Gia Rai. À Hanoi, il n'avait plus l'occasion de jouer de la musique ou de chanter, danser lors des fêtes communautaires de son ethnie. "Mon village me manque terriblement. Parfois, j'ai l'envie d'abandonner mes études pour retourner dans le Tây Nguyên. Heureusement, mes professeurs et mes amis m'aident à surmonter ma nostalgie et m'encouragent à poursuivre la formation pour aider plus tard les villageois à préserver notre trésor culturel", confie Y Nin Niê.

Et entre-temps, il a découvert les spectacles organisés par les étudiants au Musée d'ethnographie. Y Nin entre en contact et finit par s'y produire régulièrement. "Je suis un des fondateurs du Club des étudiants avec des patrimoines culturels", raconte-t-il avec un brin de fierté dans les yeux.

Animés par la même passion pour les instruments musicaux des ethnies du Tây Nguyên, 2 frères (Y Nai Eban, 16 ans et Y Yana Eban, 14 ans) de l'École de la culture et des arts de l'Armée, fréquentent le Musée pour "satisfaire" leur besoin de musique traditionnelle. À ce jour, le Club compte une vingtaine de membres. "Nous, étudiants des ethnies minoritaires manquons de terrain de jeu. Heureusement, au Musée d'ethnographie nous pouvons revivre l'atmosphère de nos contrées et faire des répétitions avant la sortie de l'école", raconte H'Hoa, une étudiante de l'École de la culture et des arts de l'Armée, originaire du district de Sa Thày, province de Kon Tum.

Actuellement, le Musée d'ethnographie réunit 3 groupes d'étudiants (Tày - Nùng, Kinh et Tây Nguyên). Cette année, il compte aussi sur des Thai et Mông. "Le musée sera leur salle de concert. C'est une occasion pour que le public hanoien et les visiteurs étrangers comprennent mieux le trésor culturel des ethnies minoritaires", remarque Lê Vu Hang, une responsable du musée. (Viêt Tuân/CVN)

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