"La forêt de Fontainebleau : un atelier grandeur nature" au Musée d'Orsay
Jusqu'au 13 mai 2007, le musée d'Orsay propose à ses visiteurs une balade picturale dans la forêt de Fontainebleau. A partir des années 1820, ce site naturel reçoit une foule d'artistes venus y puiser l'inspiration. Le premier peintre à initier cette mode fut Camille Corot. Camille Corot : Un artiste passant dans un chaos de rochers, vers 1829-1830, huile sur papier marouflée sur toile, 32 x 40. Musée d'Art et d'Histoire de Neuchâtel (Suisse). © Droits Réservés
De la peinture classique jusqu'à l'art moderne, la forêt de Fontainebleau a inspiré les plus grands peintres. Ici, Paul Cézanne représente ses sous-bois en hiver. Paul Cézanne : Neige fondante (1879-80), huile sur toile, 73 x 100. Museum of Modern Art, New York (USA). © Digital Image, 2006 / The Museum of Modern Art, Photo Florence Scala
Grâce à la variété de ses paysages, la forêt de Fontainebleau a suscité des toiles aux sujets très divers. Cette toile de Jean-Léon Gérome nous transporte en Afrique, avec une panthère inspirée des rochers aux formes étranges de Fontainebleau. Jean-Léon Gérome : Panthère noire sur un rocher (1851), huile sur toile, 53 x 73,5. Museum of Fine Arts, Boston (USA). © Courtesy, Museum of Fine Arts, Boston
D'un style plus classique, cette toile illustre le thème romantique de l'homme entouré par la nature. Célestin Leboeuf-Nanteuil : Un rayon de soleil (1848), huile sur toile, 89 x 117. Musée des Beaux-Arts de Valenciennes. © Photo RMN / René-Gabriel Ojéda / Thierry Le Mage
Influencé dans son approche de la peinture par l'école de Barbizon, Seurat décompose la lumière à travers les touches de couleurs. Georges Seurat : Allée en forêt, Barbizon (1883), huile sur toile, 16 x 25. Paris, musée d'Orsay. © Photo RMN / Michèle Bellot
La forêt de Fontainebleau inspire beaucoup les Romantiques. Ici, le gouffre représente le désespoir de l'être humain à travers l'aspect torturé de la nature. La forêt y est représentée de manière extrêmement théâtrale. Paul Huet : Le Gouffre (1861), huile sur toile, 125 x 212. Paris, musée d'Orsay. © Photo RMN / Hervé Lewandowski
En 1864, Alfred Sisley quitte l'école des Beaux-arts de Paris et choisit Fontainebleau pour s'exercer à la peinture en plein air. Dans la lignée de Corot, il devient un des plus grands paysagistes. Alfred Sisley : La Lisière de la forêt de Fontainebleau (1865), huile sur toile,129 x 208. Petit Palais, musée des Beaux Arts de la ville de Paris. © Photothèque des musées de la ville de Paris / Pierrain
"Un arbre, tout près de Barbizon, était fameux sous le nom du Rageur. C'était un chêne, d'une vieillesse fabuleuse, au tronc creusé et à moitié dénudé, qui crispait et tordait, comme dans un accès de fureur, ses branches desséchées, à peine garnies, de loin en loin, de quelques houppes de feuilles." Extrait de "Une éducation républicaine", de Camille Pelletan. Antoine-Louis Barye : Le Rageur, huile sur toile, 33 x 31. Fontainebleau, mairie. © Photo Paris, musée d'Orsay / Patrice Schmidt
Lieu très fréquenté au XIXe siècle, la forêt des Trois pignons regroupe aujourd'hui d'importants sites d'escalade. Alexandre Desgoffe : Vue du massif des Trois pignons : forêt de Fontainebleau (1835), huile sur toile, 30,2 x 54. Paris, musée du Louvre, département des Peintures. © Photo RMN / Daniel Arnaudet
Jusqu'à la Révolution, la forêt de Fontainebleau était un domaine royal réservé à la chasse. A l'époque où Jean-Baptiste Oudry peignit cette toile, le désert Franchard était qualifié de monstrueux. Avec ce tableau, Fontainebleau devient un lieu où s'exprime le Sublime, en vogue au XVIIIe siècle. Jean-Baptiste Oudry : Le Cerf qui tient aux chiens sur les rochers de Franchard, forêt de Fontainebleau (1737), huile sur toile, 46,5 x 96. Paris, musée Nissim de Camondo © Musée des Arts décoratifs, Paris
Les peintres anglais initièrent la mode des paysages. Les peintres de Barbizon prirent pour modèle Constable et Richard Parkes Bonington. Richard Parkes Bonington : En Forêt de Fontainebleau (vers 1828), huile sur carton, 32 x 24. Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection (USA) © Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection
Peintre spécialisé dans les paysages et les marines, Jean-François Hue devient peintre officiel de la Marine, suivant les traces de son maître, Joseph Vernet. Ce tableau illustre le thème romantique de la petitesse de l'homme face à l'immensité de la forêt. Jean-François Hue : Vue prise dans la forêt de Fontainebleau (1782), huile sur toile, 115 x 152. Musée national du château de Fontainebleau. © Photo RMN / Gérard Blot
Théodore Rousseau a fini par élire domicile dans la forêt de Fontainebleau. Des grands panoramas aux détails les plus insignifiants, il y exerça son art. Théodore Rousseau : Étude de rochers (1829), huile sur toile, 53 x 70. Strasbourg, musée des Beaux-Arts © Strasbourg, Musée des Beaux-Arts / Photo N. Fussler
Au sud de la forêt, un marais a été asséché à la moitié du XIXe siècle, donnant naissance à la mare aux fées, un endroit étrange qui inspira de nombreux artistes. Théodore Rousseau : La Mare aux fées, forêt de Fontainebleau (1848), huile sur toile, 60 x 114 cm. Collection particulière. © Droits Réservés
Exposition : La forêt de Fontainebleau : un atelier grandeur nature
Dates : du 6 mars au 13 mai 2007
musee-orsay.fr