La Tour Phare de la Défense par Morphosis

Quand Moscou, Shanghaï et Londres semblent pris par la folie de la verticalité, la capitale française continue de s’interroger sur la hauteur.

Jamais on n’a construit autant de tours. La planète succombe à l’ivresse de la hauteur et les images de New York, Hongkong ou, comme ici, Moscou, Shanghaï et Londres sont toujours plus grisantes. En tête de cette course aux sommets, on trouve l’Asie mais les Émirats arabes unis rivalisent également de démesure. Quant à Londres, elle s’est fait l’incontestable championne européenne de la verticalité. Le phénomène n’est pas limité aux seules grandes métropoles. Ainsi toute la Grande-Bretagne semble aujourd’hui touchée par la folie des grandeurs. En France, on a posé ces derniers jours la première pierre du siège du groupe CMA-CGM, signé par Zaha Hadid, à Marseille, mais également d’une autre, à Lyon. Le cas de Paris paraît alors bien atypique. Aucun gratte-ciel, en effet, n’est prêt à y surgir et la Ville a invité des architectes à participer à des ateliers de réflexion. On s’interroge actuellement sur la pertinence de dépasser, sur trois zones situées au bord du boulevard périphérique, le jusqu’alors implacable plafond de 37 mètres, maximum de hauteur de construction. Est-ce frilosité ou sagesse que de ne pas céder à la frénésie ambiante ? Les opposants aux tours, certes, ont des raisons. Aux gratte-ciel, ils reprochent d’être coûteux à construire, complexes à gérer et d’être de gloutons consommateurs d’énergie. Surtout, on les accuse de détruire le paysage et, pire que tout, de le faire pour défendre une fort mauvaise cause : les tours, après tout, ne flattent elles pas d’abord l’ego de ceux qui les construisent ? Lire la suite de l'article de Marie Douce ALBERT http://www.lefigaro.fr/culture/20070410.FIG000000103_la_folie_mondiale_des_gratte_ciel_touchera_t_elle_paris.html