"Préserver et valoriser la culture des gongs dans la période 2007-2010" est le nom d'un projet qui vient d'être approuvé par les autorités de la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre).
Comme son nom l'indique, ce projet a pour l'objectif de protéger et valoriser le patrimoine des gongs au service du tourisme et de la culture.

D'un investissement de 6 milliards de dôngs, le projet propose diverses solutions à préserver l'art des gongs du Tây Nguyên, classé patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Dans l'immédiat, Dak Lak se concentre dans un recensement du nombre de gongs, suivi d'une classification selon leurs noms, leurs âges et leurs propriétaires. Des cours destinés aux jeunes seront donnés pour les apprendre à en jouer.

La province a acheté 150 ensembles de gongs pour les offrir aux maisons culturelles communautaires dans les villages lointains et reculés. Elle envisage de fournir, à l'horizon de 2010, des gongs à l'ensemble des 576 maisons culturelles de la province.

Sont recensés aujourd'hui 3.375 ensembles de gongs dont 2.680 appartiennent à l'ethnie Edê, 627 aux M'Nông et 68 aux J'rai, à Dak Lak. Plusieurs ensembles jugés précieux sont conservés depuis des dizaines de générations chez les minorités ethniques. Outre les gongs en cuivre, la province possède aussi des centaines de spécimens de cing kram (gong en bambou). Ces derniers temps, Dak Lak se heurte à une "fuite" des gongs. Selon les statistiques du Service provincial de la culture, le nombre de gongs a diminué de 1.300 ensembles dans l'espace de 10 ans. Pour faire face à cet état des choses, depuis 1994, Dak Lak met l'accent sur la préservation des gongs en organisant régulièrement des festivals où les instruments musicaux traditionnels et les chants folkloriques sont à l'honneur. Enfin, elle fait appel aux artistes des ethnies M'Nông, Edê pour transmettre leurs techniques, savoir-faire aux jeunes générations. Il existe actuellement à Dak Lak 700 troupes de gongs des hameaux, dont 200 juniors.  (Giang Ngân/CVN)