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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
24 août 2007

Se faire son tampon à Hanoi

1Depuis une dizaine années, de plus en plus de jeunes hanoïens et de touristes étrangers tombent sous le charme des tampons. Aucune valeur juridique certes, mais une excellente idée de cadeau ou de souvenir.
Hanoi compte très peu de magasins où l'on grave encore des tampons. Ils sont concentrés dans les rues Hàng Quat, Hàng Bông et Ta Hiên, bref au cœur du vieux quartier. Souvent minuscules, les boutiques sont faciles à repérer avec leurs tampons de toutes tailles exposés bien en évidence.

"La plupart de mes clients sont des touristes, des jeunes et des peintres. Les Japonais sont les plus nombreux, viennent ensuite les Vietnamiens," informe Pham Minh Thiên, qui tient une boutique dans la rue Hàng Quat. Selon lui, les touristes étrangers demandent toujours des tampons gravés de paysages ou de symboles de la culture vietnamienne, comme le pont Thê Húc, des femmes portant le nón (chapeau conique), un cyclo, un gardien de buffle, etc. Les Vietnamiens préfèrent, quant à eux, les tampons où figurent leur nom, leur adresse ou des messages comme Chúc mung nam moi (bonne année) ou Chúc mung sinh nhât (bon anniversaire).

Les tampons sont des cadeaux vraiment très originaux, que ce soit à l'occasion d'un anniversaire, de la Saint-Valentin et, pourquoi pas, d'un mariage ! Vous pouvez ainsi offrir à votre épouse le jour des fiançailles ou des noces un joli tampon gravé de vos 2 noms et de la date de votre union. Les Vietnamiens d'outre-mer, nostalgiques de leur pays natal, aiment les modèles avec la carte ou le drapeau du pays, ou alors des symboles forts de la campagne vietnamienne comme le lotus ou le banian. Les peintres, quant à eux, utilisent les tampons pour signer leurs œuvres.

"Avant, les clients avaient l'habitude de choisir un modèle dans notre catalogue mais maintenant beaucoup le dessinent eux-mêmes," explique Pham Minh Thiên. Graver un tampon nécessite environ 2 heures, mais parfois beaucoup plus pour les plus compliqués.

Pham Duc Trí, un graveur de la rue Hàng Quat, explique que "depuis ma tendre enfance, j’ai vu mon grand-père graver des tampons". Cependant, il est bien incapable de dire depuis quand ce métier existe. Ses temps libres, il les consacre à l'apprentissage de langues étrangères pour pouvoir mieux communiquer avec ses clients. "Je travaille le bois, la pierre et la corne de buffle. Un tampon de bois coûte environ 40.000 dôngs, en pierre de 120.000 à 160.000 dôngs et en corne plus de 250.000 dôngs," explique-t-il. Si les tampons en pierre et en corne sont plus prestigieux, ils ont le défaut d'être fragiles.

Ashumito, une Japonaise, est en train de discuter avec le maître artisan : "J'ai lu un article sur ce métier dans un magazine. À peine arrivé à Hanoi, j'ai immédiatement cherché une boutique. Il y a beaucoup de modèles ici et c'est difficile de choisir. Peut-être achèterai-je ce modèle avec l'image d'une fille aux grands yeux. Elle me rassemble bien !" Elle explique qu'au Japon, si ce métier existe encore, les artisans travaillent exclusivement sur de l'ivoire.

Puis, c'est au tour de Kim Anh, une Hanoïenne, de contempler avec admiration les nombreux modèles exposés devant la boutique. "Je souhaite acheter un cadeau original pour mon amie. Elle s'appelle Ngoc Liên, ce qui signifie +Lotus en pierre précieuse+. Je cherche donc un tampon orné d'un lotus. J'espère qu'elle aimera."

Pour Pham Duc Trí, "les touristes qui retournent chez eux avec ces tampons orneront leurs lettres de jolies images, pour la plupart symboliques du Vietnam. Une autre façon de montrer et de valoriser la beauté de notre pays." (Pham Hà Minh/CVN)

Je ne m'en suis pas fait. Je garde encore celui que j'avais fait faire il y a 12 ans  Hanoi...

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