Etude Mercier & Cie : Beau cabinet en laque du Japon noir et or - Fin du XVIIe siècle
Beau cabinet en laque du Japon noir et or - Fin du XVIIe siècle
Lot 20. Beau cabinet en laque du Japon noir et or à décor sur trois faces, dans des encadrements sur des fonds aventurinés, d'un paysage orné de pagodes et d'une famille de gallinacés ; il découvre à l'intérieur dix tiroirs également ornés, à encadrements de fonds aventurinés. Charnières, serrures et écoinçons en métal argenté à décor de dessins géométriques ; poignées latérales mobiles. Fin du XVIIe siècle. Haut. : 78,5 cm - Larg. : 93 cm - Prof. : 51 cm - Estimé : 30 000 / 40 000 €
Note : Ce meuble est une des plus belles réalisations de cabinets en laque japonais de la fin du XVIIe siècle ou du début du siècle suivant. En effet, il fut assemblé, laqué et sur-orné de bronzes dorés par des artisans Japonais. La fonction de ce type de meubles était de pouvoir renfermer des objets précieux ou de collection à l'intérieur des tiroirs dissimulés derrière les deux vantaux de façade. Son décor dit de l'École d'Edo est caractéristique du travail des laqueurs Japonais qui associaient deux techniques de laque : un laque au dessin en relief or sur fond noir parfaitement poli pour les panneaux et les tiroirs, et un laque aventurine pour les pourtours. Particulièrement recherchés au XVIIIe siècle, les amateurs et marchands achetaient à prix d'or soit en vente publique, soit auprès de la Compagnie des Indes Orientales, ces cabinets orientaux parmi lesquels les réalisations japonaises, d'exceptionnelle qualité, étaient les plus prisées et donc les plus onéreuses. En France, parfois les marchands-merciers, qui détenaient le monopole du commerce des objets de luxe, les adaptaient sur des piétements en bois sculpté et doré de fabrication parisienne tel celui que traita Lazare Duvaux pour la marquise de Pompadour : le 28 juillet 1756. No 547. Posé à l'hôtel un cabinet de laque ancien à pagodes dont on a démonté les garnitures : les avoir fait dorer d'or moulu et remonter à vis, y avoir fait trois ferrures, la clef ciselée et le pied en chêne sculpté et doré. L'avoir fait nettoyer et réparer par Monsieur Martin, 325. Livres. Parmi les exemplaires connus citons tout particulièrement un exemplaire passé en vente à Paris, Binoche et Godeau, le 6 novembre 1991, lot 18; une paire provenant d'une grande collection princière vendue à Paris, Me Picard, le 22 juin 1992, lot 165; ainsi que plusieurs exemples illustrés dans l'ouvrage de Thibaut Wolvesperges, Le meuble français en laque au XVIIIe siècle, Paris, 2000.
Mercier & Cie 59000 Lille. Collection d'un Grand Amateur : Tableaux, Bijoux, Mobilier et Objets d'Art. Vente du 11 novembre 2007