Frans FRANCKEN II (Anvers 1581-1642) - Le repas chez Simon

Panneau de chêne, une planche, non parqueté. Porte une signature en bas à droite. (Légères restaurations anciennes). 41,8 x 54 cm - Estimé : 25 000 / 30 000 € - Non adjugé.

Etude Aguttes Paris. Dessins et Tableaux Anciens, Argenterie, Mobilier, Objets d'Art. Vente du 19 décembre 2007

Note : Frans FRANCKEN II (Anvers 1581-1642). Peintre de figures, pour la plupart de petites dimensions, et de tableaux de cabinets d'amateurs de petit format; également auteur de quelques tableaux d'autel. Artiste le plus connu et le plus productif de la dynastie, dont l'œuvre est bien documentée par des peintures signées et datées. Frans le Jeune a vraisemblablement reçu sa formation dans l'atelier de son père Frans I; il devient franc-maître à la gilde de Saint-Luc d'Anvers en 1605 et doyen en 1615. Bien qu'aucun apprenti n'y ait été admis, Frans II semble avoir dirigé un atelier important si l'on s'en réfère à son abondante production, sans doute avec l'aide de ses frères et de ses fils. Il passe pour le spécialiste des tableaux de cabinets d'amateurs, de format réduit et animés de petites figures, tableaux que collectionnaient surtout les bourgeois anversois. Les principes d'agencement des cabinets d'amateurs réels se retrouvent dans les représentations purement fictives de galeries. Ces tableaux reproduisent rarement des collections existantes; ils renferment plutôt un contenu allégorique : à travers les œuvres d'art, en particulier les tableaux d'histoire, le collectionneur et le spectateur sont amenés à reconnaître Dieu créateur du monde, et à gagner par ce moyen le salut de leur âme. Frans II Francken est le premier artiste à avoir peint des scènes peuplées de singes qui décrivent, de manière allégorique, le comportement vicieux et impudique des hommes. Ces scènes influenceront D. II Teniers, entre autres. La production de jeunesse de Francken ne nous est connue jusqu'à présent que par quelques œuvres. Il a traité divers thèmes : des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament, des allégories, des scènes inspirées de la mythologie et de l'histoire antique, et quelques rares scènes de genre. Il affectionne les scènes aux personnages multiples, où se produisent souvent des événements simultanés, dans lesquels il s'attarde, avec le bonheur d'un narrateur, sur les costumes et les objets d'apparat. La typologie de ses figures devient caractéristique à partir de la deuxième décennie du XVIIe siècle et puise dans un riche répertoire. La chronologie des œuvres repose sur l'évolution du coloris : sombre et mystique au début, notamment dans les scènes de sorcières et les réunions de singes, le coloris s'éclaircit progressivement pour atteindre une luminosité typiquement flamande, et devient, dans les années 1630, d'une conception plus monotone. Sa technique de glacis translucides qu'aucun de ses collaborateurs ne parvient à égaler lui est caractéristique. Cette technique confère aux vêtements chatoiement et mouvement. Frans le Jeune a aussi étoffé de figures les œuvres de très nombreux spécialistes du paysage, de fleurs ou de scènes d'intérieur, parmi lesquels A. Grimmer, A. Govaerts, A. Keirincx, G. Seghers ou les frères Neeffs.