Mon avis: Je suis très déçu par cette collection de Thomas Maier inspirée des travailleurs londoniens des Forties. Peut-être parce que pour les porter, il faudrait être très grand. Tous ces vêtements oversized, des jeans hyperlarges ne vont pas à tout le monde... Et puis qui va porter des combinaisons de travail revues par Bottega Veneta aux prix où elles vont être vendues? Pas de coup de coeur, à part le sac tressé n°1.

Le compte-renu de Julie De Los Rios: Tomas Maier construit une nouvelle silhouette Bottega Veneta. Ici se rencontrent les deux extrêmes du prêt-à-porter masculin : vêtements utiles et looks du soir overdressed. Loin du travail de tailoring ajusté, il enrobe son homme de larges pantalons baggies en jean, en laine ou en coton. La silhouette se structure par un manteau en flanelle ceinturé, un blouson sportwear en coton, en cuir ou une veste croisée, en tartan ou rayée. Après une succession de silhouettes claires – gris perle, blanc, bleu clair, beige- les looks s'assombrissent dans un gris foncé. Les vestes s'ajustent mais les proportions restent les mêmes : les baggies traînent jusqu'au sol. Ces nouvelles dimensions nous évoquent un héros du 7ème art : Charlie Chaplin, qui laisse place ensuite à une autre homme, overdressed, lui. On quitte l'utilitaire pour l'excès de la nuit. Si l'on ne reconnaît pas la structure classique de l'élégance, tous les codes sont là : chapeau haut de forme, gilet, costumes trois pièces, nœud papillon ou cravate, fleur épinglée, bichromie en noir et blanc. Tous. Jamais de demi-mesure avec Tomas Maier. J.DLR. www.vogue.fr

Photo: Marcio Madeira

Photo: Don Ashby