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Alain.R.Truong
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9 février 2008

Maître de l’autel de Maikammer, actif à Strasbourg entre 1460 et 1490. 2 huiles sur panneau

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Maître de l’autel de Maikammer, actif à Strasbourg entre 1460 et 1490. 2 huiles sur panneau, 156 x 68,5 cm chaque avec encadrement. Estimation : 50 000/60 000 €.

Nos deux panneaux proviennent d’un même retable dont ils devaient former les volets. Leur auteur, un peintre anonyme du XVe siècle, le Maître de l’autel de Maikammer, est ainsi nommé en référence à un retable de la Passion conservé à la chapelle d’Alsterweiler dans la ville allemande de Maikammer, actuellement en Rhénanie-Palatinat. La production de cet artiste, peu connue du grand public, a été étudiée par le spécialiste Alfred Strange dans deux ouvrages en allemand, dont Deutsche Malerei der Gotik, publié en 1970 à Munich. Pierre Ghattas a également soutenu à l’université de Strasbourg une thèse sur l’œuvre du Maître de l’autel de Maikammer, en 1996 sous la direction d’Albert Châtelet. On sait ainsi que l’artiste fut actif dans la région de Strasbourg entre 1460 et 1490. Sa manière doit beaucoup au peintre verrier Pierre Hemmel et au maître des médaillons de Cobourg, plus encore peut-être à Hanz Hirtz, qui assura sa formation. Identifié sous le nom du Maître de la Passion de Karlsruhe, Hanz Hirtz est notamment l’auteur du retable de la Passion conservé à la Kunsthalle de Karlsruhe. Celui-ci présente des parentés avec nos deux panneaux. Un certain expressionnisme, le choix d’éléments réalistes, notamment dans les physionomies... autant de caractéristiques qui éloignent la manière de notre peintre des conventions du gothique international. Côté marché, on se souvient des 1 100 000  francs prononcés en mars 1977, à Paris, sur un triptyque du Maître de l’autel de Maikammer (Ader - Picard - Tajan). Adjugé en faveur d’un collectionneur allemand, le retable représentait une Crucifixion entourée de deux volets. De même dimension que nos panneaux, ils traitaient également de la Passion du Christ.

Granville, dimanche 10 février. Rois SVV. M. Dubois.

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