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Alain.R.Truong
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20 février 2008

Gillis Mostaert (vers 1534-1598), La Descente du Christ aux Limbes

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Gillis Mostaert (vers 1534-1598), La Descente du Christ aux Limbes, huile sur panneau, 31 x 45 cm. Estimation : 30 000/40 000 €.

A la mort de Charles le Téméraire, en 1477, le duché de Bourgogne - Flandre incluse - échoit à sa fille, épouse de l’empereur Maximilien d’Autriche. Par le mariage de leur fils Philippe avec Jeanne, fille des rois catholiques, il est ensuite réuni à la couronne d’Espagne. Leur fils Charles, devenu empereur du Saint Empire germanique en 1515, décrète en 1548 l’union des dix-sept provinces, avec Anvers pour capitale. À cette même période, l’art, en particulier la peinture, se rapproche de la Renaissance italienne. De fructueux échanges s’instituent entre les Pays-Bas - tel est le nom à l’époque du territoire regroupant la Belgique et la Hollande actuelles - et l’Italie. La prospérité des villes flamandes se nourrit des rencontres entre marchands de toute l’Europe. Une nouvelle classe bourgeoise commande des oeuvres de dévotion pour les églises, mais aussi pour les demeures. Ce mécénat occupe ainsi de multiples ateliers de peintres. Mais, c’est également le temps de la Réforme et des luttes entre les factions catholiques et protestantes. Cette tension religieuse se ressent notamment dans les peintures de Jérôme Bosch, qui trouve dans les symboles hérités du Moyen Âge des allégories sur les moeurs dissolues, sur la lutte du Bien et du Mal. Ses oeuvres vont inspirer des artistes comme Herri met de Bles et Gillis Mostaert (voir photo), en particulier pour le thème de Jésus dans les Limbes. Dans cette scène, le Christ radieux descend en enfer pour libérer les héros de la Bible : voilà un prétexte moralisateur pour peindre avec force détails ce lieu de tourments plongé dans les flammes éternelles. Si Mostaert fit toute sa carrière à Anvers, Herri met de Bles, élève de Patinir qui était peut-être aussi son oncle, effectua le voyage en Italie, où il semble avoir travaillé à Ferrare. Le plus souvent, cet artiste représente la scène religieuse au premier plan d’un ample paysage montagneux. De plus, il la montre d’une position haute, un survol lui permettant de développer des plans successifs, où villes et rivières sont animées de personnages vaquant à leurs occupations quotidiennes, indifférents à l’évènement tiré de l’Évangile. Dans une huile sur panneau (40 000 €), il choisit de figurer la Tentation dans le désert. S’agirait-il d’une métaphore du paradis perdu, comme semblent l’indiquer les animaux dispersés sur toute la surface de la composition ? (courtesy www.gazette-drouot.com)

Mercredi 20 février, salle13. Renard SVV. M. Millet.

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