Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alain.R.Truong
Alain.R.Truong
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 50 888 204
Archives
Newsletter
Alain.R.Truong
20 février 2008

Voile de mariage "à la Vierge", applications de Bruxelles sur tulle mécanique, époque Napoléon III

00160m

Voile de mariage "à la Vierge", applications de Bruxelles sur tulle mécanique, époque Napoléon III, 220 x 310 cm. Estimation : 3 000/4 000 €.

La dentelle est arachnéenne. Élaborée avec un fil à partir d’un dessin, elle diffère de la broderie, dont elle est cependant issue. Le punto in aria, ou point en l’air, à l’origine des "bordures à dents" – d’où le mot dentelle –, est apparu à Venise au XVIe siècle. La ville des Doges et Alençon deviennent les deux principaux centres de la dentelle à l’aiguille, ceux de la Belgique, du nord de la France et de l’Europe du Nord, ou encore de Milan en Italie, pratiquant pour leur part la dentelle aux fuseaux. Dès les débuts, la dentelle fut considérée comme un produit cher, par le coût des matériaux, des droits de douane et autres taxes, mais aussi à cause de sa fabrication, complexe et longue. Songez donc, au XVIIe siècle, un mouchoir en dentelles coûtait deux cents ducats ! Dans cette vacation, un mouchoir de mariage brodé du XIXe-XXe siècle, à large volant en valenciennes fuseaux, est estimé 500 €, un autre de même époque, en linon et dentelle au point d’Angleterre, 300 €. Les dentelles ornaient principalement les vêtements, les costumes ecclésiastiques et militaires, linge de corps et accessoires. Jusqu’à la mécanisation de la fabrication, on ne connaît que de très rares grandes pièces d’ameublement ou de vêtement, comme les robes de l’impératrice Marie-Louise ou le couvre-lit nuptial d’Albert et Isabelle de Habsbourg offert en 1599, aujourd’hui conservé aux musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles. Pour les grandes occasions - baptême, mariage, bal - on garnit à profusion le vêtement de dentelles, conservées de génération en génération. Par exemple, un châle carré en chantilly noir, fuseaux, époque Charles X (200 €), côtoie un châle à pointe avec applications de Bruxelles sur tulle mécanique, fin du XIXe-début du XXe siècle, pour lequel il faut compter 2 500 €. Un bouquet central, épaulé de deux plus petits, présente des tulipes, pavots, marguerites, narcisses, hortensias et fougères réalisés aux fuseaux, les roses, volubilis et iris étant composés à l’aiguille. Cette délicatesse de travail se retrouve sur le voile de mariée "à la Vierge" (voir photo) orné de grands bouquets avec dahlia, rose à demi épanouie, oeillets à l’aiguille. Ajoutez marguerite, lunaire odorante avec leur feuillage, traitées aux fuseaux sur champ à semis de pois, sans oublier la bordure dentelée à décor d’ogives à pointes tréflées. On comprend que de nombreux peintres cherchèrent à reproduire fidèlement de telles merveilles... (courtesy www.gazette-drouot.com)

Mercredi 20 février, salle 10, à 11 h et 14 h. Coutau-Bégarie SVV. Mme Gauvard

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité