16 avril 2008
Paire de vases pots pourris en biscuit de Chine émaillé bleu turquoise, époque Kangxi. Monture de bronze doré, époque Louis XVI
Paire de vases pots pourris en biscuit de Chine émaillé bleu turquoise, d’époque Kangxi. Monture de bronze doré d’époque Louis XVI. Haut. : 26,5. Larg. : 19 cm. Estimation : 40 000/50 000 €.
S’il est un objet particulièrement prisé des artistes des époques Louis XV et Louis XVI, c’est bien le pot-pourri, associant porcelaine de Chine, la plupart du temps (mais aussi laque d’Extrême-Orient ou porcelaine de Meissen), à de riches montures de bronze ciselé et doré. Curieux objet que le pot-pourri, dont le nom vient d’un ragoût d’origine espagnole, l’olla potrida, et dont Rabelais donne une étonnante description : "Le pot-pourry estoyt plain de potaiges despeces diverses, sallades, fricassés, saulgrenés, cabriotades, rousty, bouilly, carbonnades, grandes pièces de boeuf sallé, iambons danticquailles, saumates deificques, pastisseryes, tarteryes, ung monde de coscoçous à la moresque, formaiges, fruictz de toutes sortes". À la fin du XVIIe siècle, ce n’est plus pour de tels mets mais pour charmer l’odorat qu’il est apprécié en France. Il fait fureur chez ces dames, qui mêlent plusieurs parfums afin de "faire sentir bon dans leur chambre". Les parfumeurs gardent jalousement les secrets de recettes, variant selon les saisons et nécessitant quantités de manipulations, à exécuter dans un ordre rigoureux. Et même s’il ne s’agit pas d’un breuvage à déguster, il y a des bons et des mauvais crus, des millésimes exceptionnels, d’autres qui retiennent moins l’attention. D’où ces "récipients percés d’yeux" ! www.gazette-drouot.com |
Mercredi 16 avril, salle 13. Farrando - Lemoine SVV. M. Vandermeersch. |
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