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Alain.R.Truong
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4 mai 2008

Michel Journiac, "Les icônes du temps présent" à Paris. Galerie Patricia Dorfmann

La galerie Patricia Dorfmann rend hommage au travail de Michel Journiac à travers un cycle d'exposition qui fait la part belle à la diversité des inspirations et des productions de l'artiste. Figure de proue du Body Art, il s'empare des débats politiques et sociaux à travers la mise en scène de son propre corps.

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Michel Journiac, Les Fantasmes : l’enlèvement, 1974. Photographie originale noir et blanc.  50 x 40 cm (Courtesy, Galerie Patricia Dorfmann. © Michel Journiac)

La Galerie Patricia Dorfmann présente le 1er volet d’un cycle d’expositions consacré à Michel Journiac (1935 – 1995), figure historique du Body Art. Cette série d’expositions montre successivement les différents thèmes liés à l’oeuvre de l’artiste comme la société, la famille, l’identité, l’objet, l’autre - dont certains restent encore peu connus du grand public.

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Michel Journiac, Icône du temps présent – Jean Genêt, 1988. Photographie N&B sur toile, or et sang. 30 x 40 cm. (Courtesy Galerie Patricia Dorfmann. © Michel Journiac.)

Ancien séminariste qui « intimidait par sa douceur autant que par sa violence », peintre défroqué, Michel Journiac a inventé une attitude radicalement nouvelle, à la fois body art et art sociologique. En cela, il est un des artistes majeurs de l'après-guerre, au moins aussi important que Christian Boltanski ou Beuys. L'argent, le sacré, la femme, la peine de mort, le rapport du collectif au privé, il a traité toutes les facettes de l'existence; il a aussi, face au sida, ré envisagé son oeuvre.

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Michel Journiac, Icône du temps présent – Jean Genêt, 1988. Photographie N&B sur toile, or et sang. 30 x 40 cm. (Courtesy Galerie Patricia Dorfmann. © Michel Journiac.)

Sociologique, dérangeante, visionnaire et relationnelle, l’oeuvre de Journiac est aujourd'hui redécouverte par toute une génération de jeunes artistes, indifférents comme lui à la "valeur" de l'objet.  Considérant que le corps est le donné fondamental, Michel Journiac prend celui-ci comme terrain d'investigation artistique. Il est son outil central, sa matière première, son support, l'objet même de son travail.

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Michel Journiac, 24h dans la vie d’une femme ordinaire – Réalité, la lessive, 1974. Photographie N&B. 51 x 54 cm. (Courtesy Galerie Patricia Dorfmann. © Michel Journiac.)

En effet, à partir de 1968/69, rejetant la tradition artistique esthétisante au profit d'une création ancrée dans la réalité quotidienne, il réalise des actions où il se met en scène et fait de son corps un instrument d'expression et de connaissance. Mais, selon Journiac, "il n'y a pas de corps existant de façon absolue. Celui-ci est lié à toute une série de contextes, d'objets, vêtements, etc. A partir de là, je pense toute la question de mon travail".

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Michel Journiac, Rituel de transmutation – Marquage, action de corps exclu, 1983. Photographie couleur. 80 x 107 cm. (Courtesy Galerie Patricia Dorfmann. © Michel Journiac.)

A l’occasion de cette première exposition, la Galerie Patricia Dorfmann a choisi de montrer unesélection d’oeuvres emblématiques dont la célèbre série de photographies les Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme ordinaire, imaginée en 1974 à partir d'un sondage paru dans un magazine féminin, Michel Journiac travesti et perruqué se glisse dans les draps, le tablier ou la robe de soirée d'une ménagère attentive et lambda; se coule dans le gentiltragique de son quotidien. Seront aussi présentes les  Icônes du temps présent, série de portraits photographiques sur toile peinte à l’or où l’artiste a répandu son propre sang - images de garçons légèrement vêtus issus de revues pornographiques ou au contraire de célébrités (Antonin Artaud, Jean Genet, Billy Idol, James Dean, Franz Kafka, Malik Oussekine, Michaël Jackson, Arthur Rimbaud, Marlène Dietrich, Marilyn Monroe).

24 avr. - 31 mai 2008. Paris. Galerie Patricia Dorfmann. 61, rue de la Verrerie 75004 Paris - T. 33 1 42 77 55 41 - F. 33 1 42 77 72 74 - galerie@patriciadorfmann.com - www.patriciadorfmann.com

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Commentaires
F
la photo dans la cuisine : on dirait Claude Pompidou et Averty <br /> Réalités était un très grand magazine
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