Jacques Majorelle (1886-1962), Le Modèle nu allongé, une femme noire assise à ses côtés
Jacques Majorelle (1886-1962), Le Modèle nu allongé, une femme noire assise à ses côtés, vers 1940-1942, pastel sur papier noir, technique mixte, signé et situé à Marrakech, 86 x 101 cm. Estimation : 180 000/200 000 €.
Qui sait ce que Paul Verlaine et Gustave Courbet auraient pensé de l’adaptation du thème des Deux Amies par Jacques Majorelle ? Plus innocentes, pudiques et riantes que les modèles de Courbet, nos femmes africaines posent pour laisser admirer au spectateur leur beauté au naturel, sans provocation. En 1931, Majorelle lance la construction d’une superbe villa de style cubiste dans la palmeraie de Marrakech. Il y fait venir à partir de 1934 des modèles pour de longues journées de séances de pose. Son travail est désormais concentré sur ces portraits de femmes africaines, en particulier les "beautés noires du pays Glaoua". À l’intérieur de sa maison ou dans son jardin exotique le peintre multiplie les mises en scène et les compositions. On y retrouve bien souvent cette banquette recouverte d’un tissu brodé dont les couleurs varient, de même que le fond du tableau ou les bijoux et autres accessoires portés par les jeunes femmes et mettant en valeur leur peau d’ébène. Majorelle choisissait souvent ses modèles parmi les femmes travaillant à l’atelier artisanal marocain que dirigeait son épouse. Notre œuvre, achetée directement auprès de l’artiste au début des années 40 à Marrakech, a été conservée depuis dans la même famille. (www.gazette-drouot.com) Toulon, samedi 7 juin. Hôtel des ventes de Toulon SVV. M. Marcilhac.