Mon avis: Christian Lacroix nous a encore une fois de plus régalé. Sa femme vient un peu "du monde de l'insecte" mais espagnol, avant tout. D'où une collection plutôt sombre (mais dans le sens noble du terme) qui fait la part belle aux arabesques de dentelle noire et aux broderies de jais sur de courts fourreaux, des manteaux ou robes à volumineuses manches lampions. La silhouette est souvent courte, près du corps. La couleur est douce, en dégradé de corail sur un long fourreau de mousseline chair, une jupe drapée et bouillonnée saumon, en fourreau caramel. Mais elle est aussi vive, éclate sur une courte robe trapèze bouton d'or, en oeillets géants fuchsia sur une robe en satin, en vagues de mousseline coquelicot sur une robe longue feuilletée et bouillonnée. C'est une débauche d'organza, de taffetas, de plumes de jais, de satin, de velours, de dentelle Chantilly, de broderies magnifiques, d'imprimés peints à la main, ...  "C'est sombre, c'est sûr, l'hiver je suis toujours sombre", conclut le couturier. Soyez sombre, Christian Lacroix! Nous vous remercions pour cela et on en veut encore, et encore!

Photo: Marcio Madeira

Sublimes détails chez Christian Lacroix

Photo: Don Ashby