Jean-Baptiste Huynh, "MIRRORS"
Jean-Baptiste Huynh
MIRROR I
Jean-Baptiste Huynh
MIRROR II
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MIRROR III
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MIRROR IV
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MIRROR V
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MIRROR VI
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MIRROR VIII
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MIRROR XI
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MIRROR XIII
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MIRROR XIV
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MIRROR XV
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MIRROR XVI
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MIRROR XVII
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MIRROR XVIII
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MIRROR XIX
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MIRROR XXV
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MIRROR XXVIII
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MIRROR XXIX
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MIRROR XXX
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MIRROR XXXI
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MIRROR XXXII
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MIRROR XXXIII
Jean-Baptiste Huynh
MIRROR XXXIV
Jean Baptiste Huynh a photographié le verso de miroirs de bronze anciens. Il en a emprunté à mon freè Philippe et moi plusieurs. Il n'a pas photographié les miens, mais a retenu ceux de Philippe. Il doit d'ailleurs lui en donner un tirage. Je trouve l'idée très bonne. On dirait des planètes inconnues. C'est une continuité de son travail puisqu'il avait déjà photographié la lune.
Depuis l’Antiquité jusqu’aujourd’hui, le peuple chinois aime toujours le miroir à qui il assigne non seulement la fonction de refléter l’image d’une personne, mais aussi plusieurs fonctions sociales et vertus humaines. Il est un symbole de la lumière, une preuve de sincérité, l’incarnation de la justice et un prodige pour chasser les mauvais esprits.
La fabrication d’un miroir en bronze demande d’abord de préparer un moule en terre cuite, gravé et façonné, dans lequel on verse du cuivre fondu qui, une fois solidifié, conserve la forme prise dans le moule. Souvent, le miroir de bronze est orné de motifs, de dessins ou d'inscriptions. Au centre de son envers, une anse sert à attacher une corde.
Le cuivre, l’étain et le plomb sont les matières premières du miroir. La proportion d’alliage a changé selon les périodes. À l’époque des Han, elle était formée de 60-70 % de cuivre, 23-25 % d’étain et 4-6 % de plomb, ce qui constitue une proportion idéale.
Le traitement du miroir en bronze tient dans le polissage. On mêle de la poudre d’étain avec du mercure pour polir la surface du miroir jusqu'à ce qu’il puisse réfléchir la lumière. Durant l’Antiquité, cette technique était également maîtrisée par des artisans ambulants. Une fois que le miroir en bronze avait perdu ses propriétés réfléchissantes, on cherchait un artisan pour le polir.
La forme du miroir en bronze était très variée : ronde, carrée, en losange, octogonale, etc.
En général, il y avait trois dimensions de miroir : grande, moyenne et petite. Le diamètre du petit miroir en bronze était de trois à huit centimètres. On avait l’habitude de le suspendre à la taille avec une corde en couleurs; le miroir de bronze de dimension moyenne avait 10-40 cm de diamètre. On pouvait le tenir à la main, le suspendre au mur ou le déposer sur la coiffeuse. Celui de plus de 40 cm appartenait au type de grande dimension. En 1980, à Zibo, dans la province du Shandong, on a découvert un grand miroir en bronze rectangulaire de 115×57 cm.
Sauf le miroir en bronze qui sert à refléter l’image d’une personne, il y a en outre le miroir concave.
Il y a plus de deux mille ans, il existait une sorte de miroir en bronze qui pouvait refléter à l’envers ses dessins et ses inscriptions. Ce miroir magique suscitait bien des conjectures. Il y a 1 000 ans, Shen Kuo, un homme de science des Song, révéla les secrets de ce miroir. C’était l’ornement qui créait les différentes épaisseurs du miroir, et les étapes successives de refroidissement pendant le moulage avaient produit de petites traces qui reflétaient la lumière de cet ornement.