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Alain.R.Truong
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22 octobre 2008

"La France regarde le Japon. Le japonisme et les arts de la table en France" au Musée d'Orsay

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Félix Bracquemond (1833-1914), Eugène Rousseau (éditeur)Assiette plate, service "Bracquemond-Rousseau"Entre 1866 et 1875, modèle de 1866Faïence fine, décor imprimé et peint sous couverteDiam. 24,5 cmParis, musée d'Orsay© Musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

A l'occasion du cent cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et le Japon, le musée d'Orsay présente un ensemble de pièces décoratives représentatives des rapports artistiques ayant uni les deux pays au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.*

Une place de choix est accordée à deux services de table de l'éditeur François-Eugène Rousseau, dont l'ornementation, conçue par Félix Bracquemond et Henri Lambert à partir d'estampes japonaises, compte parmi les exemples les plus caractéristiques de japonisme dans la céramique occidentale.

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Henri Lambert (1836-1909)Assiette plate, service "Lambert-Rousseau"Entre 1873 et 1875Faïence fine, décor imprimé et peint sous couverteH. 25, 8 ; L. 25,8 cmParis, musée d'Orsay© Musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

En 1866, soucieux de participer au renouveau de la faïence fine décorée par impression, Eugène Rousseau sollicite la collaboration du peintre-graveur Félix Bracquemond. Ce dernier puise ses motifs animaliers et végétaux (environ 280), répartis sur les assiettes selon un rythme ternaire et asymétrique inédit, dans la Manga (1815) de Hokusai, la Suite sur les poissons (1830) de Hiroshige et le Recueil de peintures de fleurs et d'oiseaux (1848) de Taito.

Dès sa présentation à l'Exposition Universelle de Paris en 1867 le service connait un immense succès. Succès durable puisque sa fabrication, poursuivie par les successeurs de Rousseau et assurée par la manufacture de Creil & Montereau sous ses raisons sociales successives, ne cesse qu'en 1938.

En 1874, à l'Exposition des Beaux-arts appliqués à l'industrie, Rousseau présente un autre service japonisant, mais cette fois peint à la main. L'auteur du décor, Henri Lambert, appartient au milieu des peintres sur porcelaine. Ses sources d'inspiration demeurent Hokusai et Hiroshige (Cinquante-trois étapes du Tokaidô, 1854), mais surtout en qualité de paysagistes.

A partir de 1884 Lambert reprend seul la poursuite du service qui tend à prendre la forme de petites séries d'assiettes décoratives, dont les motifs sont empruntés à la production japonaise contemporaine, par exemple celle de Bairei (Album de cent oiseaux, 1881) ou de Kyôsai (Album de dessins pour le plaisir, 1881).

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Henri Lambert (1836-1909)Plat rond, service "Rousseau-Lambert"Entre 1873 et 1875Faïence fine, décor imprimé et peint sous couverteH. 35,6 ; L. 35,6 cmParis, musée d'Orsay© Musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

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Service Lambert – Rousseau Assiette plate. Édition Eugène Rousseau – Manufacture de Creil & Montereau (Lebeuf, Milliet & Cie) 1873-1875. Acquis en 2007 grâce au soutien du groupe Elior OAO 1710 13 © Patrice Schmidt, Paris, musée d'Orsay

PARIS.- To celebrate one hundred and fifty years of diplomatic relations between France and Japan, the Musée d'Orsay presents a collection of decorative pieces particularly representative of the artistic relationships that united the two countries during the second half of the 19th century.

Pride of place is given to two famous undertakings by the crystal and ceramics manufacturer, François-Eugène Rousseau (1827-1890) – the dinner set decorated respectively in 1866 by the painter and engraver Félix Bracquemond (1833-1914) and in 1873, by the porcelain painter Henri Lambert (1836-1909); and the production by the ceramics manufacturer Creil & Montereau. Over the years, the Musée d’Orsay has acquired many pieces of Rousseau’s dinner set. Its decoration, one of the best examples of Japanism in western ceramics, is based on animal and plant motifs from the prints of the great masters of Ukiyo (scenes from the floating world), particularly Hokusai and Hiroshige. The set was phenomenally successful. It was presented at successive Universal Exhibitions in Paris in 1867, 1878 and 1889, and was still in production in the 1930s under various company names. In 1873, possibly at the request of Parisian jeweller Frédéric Boucheron (1830-1902), Rousseau commissioned another set from Henri Lambert. The decorative concept was radically different; firstly, the animal motifs were no longer isolated as on the previous set, but placed in their natural setting, and secondly, many plates featured landscapes, inhabited or otherwise. Moreover, there was an unusually wide range of sources of inspiration with references to the work of artists like Kuniyoshi, Bairei and Kyosai. Unlike the Bracquemond set, where the decoration was done by transfer printing, this was hand painted, and consequently more expensive, and produced in a limited edition.

In the 1860s, Japan moved into a new era, coming out of its isolation, and opening up to the West. France now saw an image of Japan through its works of art. Many people avidly collected Japanese prints, and the term “Japanism” was created to describe this fashion.

Joseph Rousseau produced sets of plates made from faïence and in porcelain, decorated with animals and plants, directly inspired by images from the Land of the Rising Sun.

In the workshop the children take a set and illustrate traditional Japanese animal stories. A manga is created, with each child painting an image on porcelain, linked to an episode in the story.

This exhibition has been curated by Philippe Thiébaut. Chief curator, Musée d'Orsay

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Service Bracquemond – Rousseau. Plat à poisson Édition Eugène Rousseau – Manufacture de Creil & Montereau (Lebeuf, Milliet & Cie) 1866-1875. Acquis en 1983 OAO 902 © Patrice Schmidt, Paris, musée d'Orsay

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