Situé à 50 km au sud-est de Hô Chi Minh-Ville, le district de Cân Gio est réputé pour sa mangrove qui a été la première réserve de biosphère mondiale au Vietnam à être reconnue par l'UNESCO, en 2000. Développer l'écotourisme à Cân Gio est une des stratégies de la mégapole du Sud.

Cân Gio est un des 5 districts extra-muros et la seule localité littorale de Hô Chi Minh-Ville, avec 20 km de côtes. S'étendant sur 70.421 ha, soit le tiers de la mégapole du Sud, il possède de riches ressources naturelles. Mais son premier atout, c'est la mangrove de Cân Gio qui a été reconnue dès janvier 2000 par l'UNESCO en tant que réserve de biosphère mondiale. Ce fameux territoire comprend, entre autres, une mangrove de 37.162 ha abritant une faune riche de 200 espèces d'animaux. En dehors de ce privilège offert par la nature qui la rend digne d'être l'un des premiers centres de tourisme écologique du pays, Cân Gio est égale- ment riche de sites archéologiques et historiques, mais aussi religieux.

La région développe différentes formes de tourisme : écotourisme, tourisme d'affaires, tourisme culturel... Ce district compte 49 hôtels et auberges totalisant 573 chambres et plusieurs grandes salles de conférence d'une capacité unitaire de 500 personnes et plus. En 2 ans, de 2006 à 2007 inclus, cette localité a accueilli près de 675.000 visiteurs dont 20% d'étrangers (Japonais, Sud-Coréens, Taiwanais, Américains...). Et le rythme de croissance annuel des touristes est de 25%.

Le Service de la culture, du sport et du tourisme de Hô Chi Minh-Ville et les autorités du district de Cân Gio ont récemment organisé une conférence pour présenter les potentiels touristiques et analyser les insuffisances du secteur du tourisme de cette dernière, afin d'en dynamiser davantage le développement.

Bien que le nombre de visiteurs soit considérable, le chiffre d'affaires du tourisme local demeure modeste. Plusieurs raisons à cela.

D'abord les touristes qui ne séjournent pas assez longtemps et dépensent trop peu durant leurs circuits, de l'ordre de 70.000 à 100.000 dôngs par personne. Ensuite, de trop faibles diversité et attrait des produits touristiques locaux. Puis, de nombreux potentiels naturel ou culturel ne sont pas bien exploités pour séduire et faire plaisir aux touristes. Ainsi, la fête traditionnelle Nghinh Ông, un rite dédié à la baleine géante sacrée qui a lieu chaque année pendant 2 jours et nuits au 8e mois lunaire, ne bénéficie pas d'investissements qui en feraient une manifestation particulièrement attrayante. Autre raison mais d'ordre structurelle celle-là, le district ne possède pas de son propre port en dépit de son important réseau de cours d'eau et de son long littoral, ce qui rend impossible toute exploitation d'un tourisme fluvial.

Pour développer ce secteur, Cân Gio a besoin, d'après La Quôc Khanh, vice-directeur du Service du tourisme de Hô Chi Minh-Ville, que soit effectuées immédiatement les opérations suivantes : réviser et réévaluer la qualité des produits touristiques, intensifier les relations avec les agences de voyage de la ville comme des provinces voisines, et augmenter les appels aux investisseurs. "Le district créera les conditions favorables à l'arrivée et à l'installation des investisseurs", promet le président du Comité populaire de cette localité, Nguyên Huu Hiêp. "Actuellement, Cân Gio a réussi à en attirer 30 investisseurs qui ont mis en oeuvre 32 projets d'espaces de loisirs et de sites touristiques sur 5.090 ha. Construire les infrastructures de ce secteur est également une des priorités de Cân Gio d'ici les prochaines années", ajoute Nguyên Huu Hiêp. (Nguyên Dat/CVN)