Bréviaire à l’usage de Paris. Manuscrit du XIVe siècle en un volume in-8° de 527 feuillets de parchemin calligraphiés et enluminés. Reliure de basane sur ais ornée d’un décor à froid d’époque XVe. Estimation : 100 000/150 000 €.

Sa richesse iconographique, son exceptionnel état de fraîcheur, l’abondance de son illustration - 115 miniatures et 3 500 lettrines, dont plus d’une centaine grand format - et, bien sûr, son ancienneté… font de cet ouvrage liturgique une rareté. Sans oublier la présence de la figure de saint Louis, canonisé en 1297, une rare représentation de la couronne d’épines tenue par deux anges, plus de 1 500 rinceaux, dont certains ornés d’animaux réels ou fantastiques, et de très nombreuses miniatures à l’or... S’il apparaît en Orient à la fin du IVe siècle, l’usage du bréviaire se répand en Occident à la fin du Ve siècle. Ce livre catholique destiné aux clercs et aux religieux, contenant l’ensemble des textes nécessaires pour prier la liturgie des Heures, est divisé en quatre parties correspondant aux saisons. Son nom lui vient du latin breviarium (brevis, court), car il se veut une synthèse des ouvrages servant au chœur pour l’office divin. Aussi contient-il des psaumes, antiennes, hymnes, versets, oraisons... ainsi que diverses rubriques marquant les rites à suivre et les différentes fêtes. Une sorte de "vie, mode d’emploi"...

Mardi 18 novembre, salle 9 - Drouot-Richelieu.Maigret (Thierry de) SVV. M. de Broglie.