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Alain.R.Truong
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21 novembre 2008

Pablo Picasso, Visage de faune - 28.6.55, plat en or massif 23 ct

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Pablo Picasso, Visage de faune - 28.6.55, plat en or massif 23 ct, exemplaire unique, signé et justifié "Exemplaire d’auteur 2/2" au dos, diam. 25 cm, poids. 1 300 g. Estimation : 220 000/250 000 €.

Les évènements autour de Pablo Picasso se multiplient. Parallèlement à la réorganisation du Musée national Picasso se tiennent à Paris plusieurs expositions majeures, dont "Picasso et les maîtres" au Grand Palais. Le marché de l’art se joindra également à ces manifestations avec la dispersion de 125 œuvres de ce génie protéiforme, parmi lesquelles une cinquantaine de céramiques, des plats en argent, des médaillons en or, des dessins, des aquarelles, des photographies et des gravures. Mais surtout une pièce inédite : ce plat en or. L’ensemble démontre une nouvelle fois l’engagement total de Picasso et sa volonté de bouleverser la hiérarchie des arts. Si cette démarche est amorcée sur la demande insistante de Jean Cocteau, avec la création en 1917 de décors pour les Ballets russes, elle atteindra sa pleine expression après la guerre avec son travail à Vallauris dans l’atelier de céramique Madoura. Ce n’est qu’une étape pour l’artiste, qui voit là un tremplin pour explorer d’autres matériaux, à l’image de l’or, l’argent, le bronze. Partant d’une gravure - oeuvre à deux dimensions – comme matrice, il passe à un objet à trois dimensions. Ces plats en céramique ou en métal ne sont pas de simples supports à un décor peint ou gravé, ils deviennent de véritables sculptures. Parmi ces pièces d’exception présentes à la vente, mettons en avant pour la céramique une oeuvre sans pareil : un plat au Visage réalisé en 1957, attendu au plus haut à 60 000 €. Pour réaliser ce travail délicat, Picasso trouve en 1950 un allié de choix  : François Hugo, arrière-petit-fils de l’écrivain, considéré depuis les années 1920 comme "l’orfèvre des artistes". Il a déjà collaboré avec Ernst, Arp, mais aussi avec Picasso en 1917. Joaillier, Hugo exerce également ses talents comme orfèvre et maître verrier. Il aidera Picasso à transformer ses fragiles plats de céramique en oeuvres en argent et or massif. Leur collaboration aboutit à la transposition de 24 plats. En 1967, Pablo Picasso accorde à François Hugo une nouvelle édition de ses plats, dont un exemplaire d’auteur en or numéroté 2/2, le nôtre. Modèle unique réalisé en or massif pour un poids de 23 ct, ce plat est l’oeuvre de Picasso en personne, qui l’a particulièrement protégé et aimé. Il l’aura jalousement gardé durant toute sa vie, refusant même de le prêter à des expositions ; l’objet n’est alors connu que d’un petit cercle d’amis. À la mort de Picasso, le prince Aga Khan fera l’acquisition de ce plat exceptionnel, avant de l’offrir à son dernier propriétaire en date. Finalement, cette pièce réunit toutes les qualités. C’est ce que l’on appelle une valeur sûre !

Cannes, samedi 22 novembre. Cannes Enchères SVV. M. Willer.

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