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Alain.R.Truong
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28 novembre 2008

"Bernini et la naissance du portrait sculpté de style baroque" @ Musée des beaux-arts du Canada

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Autoportrait, v. 1625. Pierre noire et sanguine, avec rehauts de craie blanche. Ashmolean Museum of Art and Archaeology, Oxford. Acheté (Fonds Hope), 1944

Gian Lorenzo Bernini, Self-Portrait, ca. 1625, Black and red chalks, heightened with white chalk. Ashmolean Museum of Art and Archaeology, Oxford. Purchased (Hope Fund), 1944

OTTAWA.- Today, November 28, 2008, the National Gallery of Canada (NGC) unveils Bernini and the Birth of Baroque Portrait Sculpture, the first ever comprehensive exhibition of portrait busts by one of the greatest sculptors of all time, Gian Lorenzo Bernini. On view until March 8, 2009, 50 works of the utmost rarity will be displayed, many of which have never appeared outside Italy.

The NGC will be the sole Canadian venue for this exhibition. It will feature some of Bernini’s most celebrated sculptures created in marble, bronze and porphyry (magmatic rock), together with his portrait drawings. Portrait busts by other significant sculptors of 17th century Rome, such as Francesco Mochi, François Duquesnoy, Giuliano Finelli, and Alessandro Algardi, all of whom were influenced by this extraordinary artist, will also be featured.

The exhibition characterizes the exuberance of the Baroque period and displays the genius of Bernini and others in his sphere. It also explores the remarkable artistic innovation of that time and gives a rare glimpse into the inter-relationships and variations of style among these artists.

“Visitors will have an historic opportunity to see Bernini’s patrons who were among the most influential figures of the 16th and early 17th centuries, captured in marble and stone by an artist whose unparalleled talent revolutionized the field of sculpture,” said National Gallery of Canada director, Pierre Théberge. “They will also be astonished by the extraordinary life-like qualities of Bernini’s works, all of which are testaments to his superlative observational and artistic skills.”

The Gallery’s own bust of the Barberini pope Urban VIII will be a focal point of the exhibition. This will be richly complemented by significant loans from some of the most prestigious arts institutions in Europe and North America. These include the Galleria Nazionale d’Arte Antica di Palazzo Barberini, the Museo e Galleria Borghese, and the Museo di Roma and the Vatican in Rome; the Museo Nazionale del Bargello, Florence; the British Museum and the Victoria and Albert Museum, London; the Royal Library at Windsor Castle, Windsor; the Musée du Louvre in Paris; the Metropolitan Museum of Art, New York; the National Gallery of Art, Washington, D.C.; the J. Paul Getty Museum in Los Angeles; the Skulptursammlung and the Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz in Berlin as well as the Statens Museum for Kunst in Copenhagen. Loans have also been made by several private collections from around the world.

Bernini and the Birth of Baroque Portrait Sculpture is co-organized by the National Gallery of Canada and the J. Paul Getty Museum, Los Angeles.

Catalogue - A 336 page catalogue produced by the National Gallery of Canada and the J. Paul Getty Museum accompanies this exhibition. Published in English and French, its 155 colour plates and 114 black and white illustrations reveal the remarkable innovation of Bernini and his contemporaries and the artistic richness of the Baroque period. Edited by Andrea Bacci, Catherine Hess and Jennifer Montagu, it also contains contributions by the editors as well as Julian Brooks, Ann-Lise Demars, David Franklin, Jennifer Montagu, Stephen F. Ostrow and Jon L. Seydl. Available at a cost of $45.95 in soft cover and $70.00 in hardcover, it will be on sale as of this fall at the National Gallery of Canada Bookstore or at the NGC’s online store.

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Gian Lorenzo Bernini, Portrait of Cardinal Scipione Borghese, second version, 1632. Marble, Galleria Borghese, Rome. Photography Archives, Special Superintendence for the Historical, Artistic and Ethnoanthropologic Heritage and for the Polo Museale of the City of Rome.

Cet hiver, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) dévoile une histoire de génie, de mécénat, de pouvoir et de rivalité en présentant une exposition novatrice, qui sera à l’affiche du 28 novembre 2008 au 8 mars 2009. Bernini et la naissance du portrait sculpté de style baroque est la toute première exposition exhaustive de bustes réalisés par l’un des plus éminents sculpteurs de tous les temps, Gian Lorenzo Bernini, dit le Bernin. Ces oeuvres, dont bon nombre n’ont jamais été admirées ailleurs qu’en Italie, seront exposées pour la première fois ensemble.

Le MBAC est le seul établissement canadien à présenter cette exposition. Organisée en collaboration avec le Musée J. Paul Getty de Los Angeles, celle-ci comprendra certaines des peintures, des dessins et des sculptures de marbre, de bronze et de porphyre parmi les plus célèbres de Bernini, de même que des bustes réalisés par d’autres sculpteurs illustres ayant vécu à Rome au XVIIe siècle, tels que Francesco Mochi, François Duquesnoy, Giuliano Finelli et Alessandro Algardi, qui ont tous côtoyé le Bernin et qui méritent aussi d’être salués. Une visite à www.beaux-arts.ca/bernini, le site Web consacré à l’exposition, fournira des renseignements contextuels supplémentaires.

Le buste du pape Urbain VIII de Barberini, qui fait partie de la collection du MBAC, formera le coeur de l’exposition, qui comprendra également des prêts importants provenant de collections privées du monde entier et de quelques uns des musées d’art les plus prestigieux d’Europe et d’Amérique du Nord.

« Grâce à la collaboration du Musée des beaux-arts et du J. Paul Getty Museum, ainsi qu’à la générosité extraordinaire de prêteurs des quatre coins du monde, nous pouvons offrir au public canadien et aux visiteurs étrangers qui viendront à Ottawa une exposition d’une qualité et d’une signification historique exceptionnelles », a déclaré le directeur du Musée des beaux-arts du Canada, Pierre Théberge. « Il s’agit d’un privilège inespéré. »

Le Bernin : un esprit génial

Le génie du Bernin tient à sa remarquable aptitude à créer des images aussi vraies que nature avec le matériau irréductible qu’est le marbre.

Enfant prodige, Bernini attire très tôt dans sa carrière l’attention de plusieurs papes, qui lui accorderont leur appui. Maître dans l’art de reproduire l’apparence de surfaces et de textures diverses comme la soie, le coton, la dentelle et la fourrure, il confère à chacune de ses oeuvres une facture unique. Par ses techniques novatrices, le Bernin donne vie à la pierre.

« Les sculptures du Bernin incarnent le caractère dramatique et dynamique de l’ère baroque », a souligné le sous-directeur et conservateur en chef du MBAC, David Franklin. « Ses techniques novatrices ont révolutionné l’univers du portrait sculpté. Il a amalgamé la peinture et la sculpture, d’une part, et la sculpture et l’architecture, d’autre part, devenant ainsi l’un des artistes les plus influents et les plus polyvalents de son époque. »

Salué comme le « nouveau Michel Ange », le Bernin est, à l’instar du grand maître de la Renaissance, un sculpteur, un peintre et un architecte. Son nom est associé au baroque. Fasciné également par le théâtre, il écrit des pièces et des poèmes. Les portraits réunis dans cette exposition illustrent l’évolution artistique du Bernin et représentent aussi bien de puissants mécènes – papes, cardinaux, dirigeants et généraux – que des artistes, des poètes et des domestiques. Parmi eux figurent trois femmes : une mère, l’épouse d’un noble et la maîtresse du Bernin, Costanza Bonarelli, dont le portrait est vraisemblablement l’une des oeuvres les plus célèbres présentées dans cette exposition.

Ensemble, ces créations témoignent du pouvoir, du mouvement et du caractère théâtral typiques de cette époque. Elles révèlent également le rôle joué par l’Église catholique et l’extraordinaire mécénat exercé par elle dans le domaine artistique – surtout à des fins politiques et culturelles – et montrent comment le Bernin, grâce à ce soutien, a joui d’une influence et d’une renommée internationale considérables.

Thèmes et organisation de l’exposition

Sise dans un contexte particulier, à savoir, Rome à l’ère baroque, Bernini et la naissance du portrait sculpté de style baroque est organisée chronologiquement et s’articule autour de cinq thèmes : 

Les débuts de la carrière du Bernin

Né à Naples, Gian Lorenzo Bernini est le fils de Pietro Bernini, peintre de métier qui deviendra plus tard un sculpteur accompli. Enfant prodige, il se fait connaître très tôt pour son aptitude à tailler la pierre et reçoit rapidement des commandes de mécènes influents. Cette section révèle l’extraordinaire talent dont le Bernin fait preuve dès la fin de la dizaine et au début de la vingtaine, période où il se consacre le plus activement à la sculpture de bustes. Ces portraits, qui constituent les fondements d’une carrière extraordinaire, feront de l’artiste l’un des sculpteurs les plus en demande sur le continent européen.

Les portraits dessinés du Bernin

Cette section, qui réunit des dessins datant des années 1620 aux années 1640, montre l’évolution du style berninien au cours de cette période. Si les premières oeuvres de l’artiste sont précises, ses créations ultérieures témoignent d’une interprétation personnelle et d’une certaine liberté d’exécution. Contrairement à ses sculptures, qui dépeignent l’élite sociale, ses portraits dessinés illustrent le plus souvent des amis, des parents ou des connaissances. Ces sujets semblent conscients d’être observés et manifestent un engagement ou une réaction par rapport au processus de représentation.

La « ressemblance parlante ». Présence et spontanéité dans les portraits du Bernin

Commandés dans les années 1630 par le cardinal Scipion Borghèse et le pape Urbain VIII, deux bustes remarquables exposés dans cette salle témoignent de la virtuosité technique du Bernin et de sa capacité à rendre non seulement l’apparence physique de ses sujets, mais aussi leur personnalité. Faisant écho aux tableaux réalisés à l’époque, ces oeuvres marquent le début d’un changement décisif dans la démarche du Bernin en tant que portraitiste; ce dernier cherche désormais à atteindre la « ressemblance parlante ». Une réelle intimité se dégage de ces bustes, dont les sujets semblent en action. Instants furtifs saisis dans le temps, ils donnent l’impression d’être animés et évoquent la présence psychologique des sujets, invitant l’observateur à découvrir leur drame personnel et à y réagir.

Nouvelles sensibilités. Le Bernin et ses contemporains

Cette section de l’exposition porte sur les oeuvres créées au cours des années 1630, période durant laquelle le portrait sculpté subit une révolution et jouit d’un second souffle. Les bustes deviennent alors d’ambitieux projets et les artistes cherchent constamment de nouvelles manières de présenter leurs oeuvres. Sont exposées dans cette salle des oeuvres réalisées par des contemporains du Bernin, dont François Duquesnoy, Francesco Mochi, Giuliano Finelli et Alessandro Algardi. À cette époque, Rome est déjà un centre artistique florissant qui attire des artistes de partout en Italie et d’autres régions d’Europe. Ensemble, ces créateurs étudient le portrait « naturalistes ». Bien qu’ils soient profondément influencés par le Bernin, ils en deviennent néanmoins de farouches rivaux.

Le triomphe du Bernin. Un art pour Rome et les cours d’Europe

La dernière salle de l’exposition montre le Bernin à l’apogée de sa carrière. Ses sculptures servent alors à glorifier l’Église et la papauté, et ses bustes représentent l’ultime symbole du prestige. Figure dominante de la scène artistique romaine, il jouit d’une renommée qui s’étend à toute l’Europe et se rend même jusqu’en Amérique du Nord, et ses oeuvres sont recherchées par la noblesse, aussi bien en France qu’en Angleterre. Soucieux de préserver la grandeur de Rome, les papes Urbain VIII et Alexandre VII gardent jalousement le talent du Bernin et sélectionnent soigneusement les commandes étrangères soumises au sculpteur.

Conservateurs de l’exposition

L’exposition a été montée sous la direction de Catherine Hess, conservatrice associée de la collection de sculptures et d’objets décoratifs du J. Paul Getty Museum; d’Andrea Bacchi, chercheuse et professeure à l’Université de Trente, en Italie; et de Jennifer Montagu, membre titulaire honoraire du Warburg Institute, à Londres. Le partenariat avec le J. Paul Getty Museum a été mené par le sous-directeur et conservateur en chef du Musée, Dr David Franklin. L’exposition a été inaugurée au J. Paul Getty Museum l’été dernier avant d’être présentée au MBAC, sous la direction de la conservatrice en chef par intérim et directrice du Rayonnement national et des Relations internationales, Mayo Graham, et du conservateur adjoint Dr Christopher Etheridge.

Catalogue

Un catalogue de 336 pages produit par le Musée des beaux-arts du Canada et le J. Paul Getty Museum accompagne l’exposition. Publié dans des éditions française et anglaise distinctes, le document comprend 155 planches en couleur et 144 illustrations en noir et blanc qui révèlent les innovations notables de Bernini et de ses contemporains ainsi que la richesse artistique de la période baroque. Publié sous la direction d’Andrea Bacci, de Catherine Hess et de Jennifer Montagu, le catalogue compte aussi des contributions d’Andrea Bacci, de Julian Brooks, d’Ann-Lise Demars, de David Franklin, de Jennifer Montagu, de Stephen F. Ostrow et de Jon L. Seydl. Offert avec couverture souple pour 44,95 $ et avec couverture rigide pour 70 $, cet ouvrage est en vente à la boutique du Musée des beaux-arts du Canada et en ligne au www.achatsmbac.ca, la boutique virtuelle du MBAC.

Du 1er octobre 2008 au 30 avril 2009

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