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Alain.R.Truong
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2 décembre 2008

Vente "Souvenirs de Mme Lanvin et de sa fille, la Comtesse Jean de Polignac"

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Un couple de légende dorée ! Marguerite, princesse adorée de sa mère Jeanne Lanvin, devient princesse de Polignac, noblesse de la plus ancienne lignée, et se prénomme désormais Marie-Blanche. Selon Francis Poulenc : "Si l’on jouait au jeu des portraits, je dirais que Marie-Blanche était, qu’elle est à jamais, un Vuillard : toute de délicatesse et de nuances françaises." Élevée dans un cadre somptueux - Jeanne Lanvin avait fait appel à Rateau pour décorer l’hôtel de la rue Barbet-de-Jouy -, elle est aussi une musicienne et chanteuse appréciée des plus grands. Un amour qu’elle partage avec son époux. "La musique avait aimanté Jean et Marie-Blanche l’un vers l’autre et fidèlement bercé leur union", comme l’avait évoqué devant sa nièce Constance, Pierre de Polignac – Son Altesse sérénissime le prince Pierre de Monaco. Chez le couple, tant à Paris que dans leur "demeure de campagne" à Neuilly, boulevard Richard-Wallace et, pendant l’été, à Kerbastic en Bretagne, se retrouvent Francis Poulenc, Christian Bérard - auteur du Portrait de Jean de Polignac, tableau estimé 10 000 € -, les Vilmorin, Jean Hugo... Bref, toute la haute société parisienne de l’entre-deux-guerres. Les dessins sont signés notamment de Giambattista Tiepolo, telle Neptune et son cortège de tritons, une encre de Chine et lavis évaluée 15 000 €. Pour les tableaux, retenons Joseph Vernet avec une Vue d’un port méditerranéen datée 1765, pour laquelle il faut prévoir 200 000 €. Provenant de l’ancienne collection Jeanne Lanvin, une aquarelle de Boudin figure des Élégantes sur la plage et est accessible à 5 000 €, tout comme un ensemble d’opalines et de porcelaines. L’ameublement associe bien sûr divers héritages. Du beau et très classique mobilier du XVIIIe siècle et des pièces d’époque Charles X accompagnaient le salon d’Armand Rateau pour la rue Barbet-de-Jouy. Ainsi, aux côtés de notre bureau d’époque Régence, on pouvait voir une paire de marquises en hêtre relaqué beige, estampillées par Nicolas Courtois et Pierre Bernard (10 000 €), une pendule à l’enfant à la cage ouverte en bronze patiné et bronze doré, d’après le marbre de Pigalle exposé au Salon de 1750 et estimée 12 000 €, ou encore un lustre à huit bras de lumière en bronze doré et pampilles facettées disposés en étages à l’imitation d’un jet d’eau. Comptez 50 000 € pour ce travail russe vers 1780. Marie-Blanche avait commandé un mobilier à Louis Süe et Eugène Mare, dont témoigne un bureau à pans coupés en opaline noire, serti de laiton chromé, et au plateau gainé de maroquin noir ouvrant sur deux compartiments latéraux plaqués d’érable. Il faut également prévoir 50 000 € pour ce meuble qui s’intégrait parfaitement dans les décors raffinés et néanmoins confortables de leurs propriétés parisiennes. Un art de vivre dont il reste quelques objets et des souvenirs...

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Attribué à Maurice-Quentin de La TOUR (Saint-Quentin, 1704-1788) . Autoportrait dit à l'oeil-de-boeuf

Pastel. 64 x 65 cm - Pas d'estimation.

Provenance :
Collection de Monsieur René GIMPEL jusqu'en juin 1903 ; Acquis par Ernest CRONIER en juin 1903 (75 000 frs) ; Vente CRONIER, Paris, Galerie Georges Petit, 5 décembre 1905 (Me Lair-Dubreuil), n° 36, repr. (70 000 frs).
Acquis par la Marquise de POLIGNAC, née POMMERY.

Expositions :
Exposition des Cent pastels organisée par madame la marquise de Ganay, Paris, Galerie Georges Petit, mai-juin 1908, n° 49, repr. en couverture du catalogue ; Exposition des pastels français des XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Hôtel Jean Charpentier, mai-juin 1927, n° 27.

Bibliographie :
Émile Dacier, Paul Ratouis de Limay, Pastel français des XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Bruxelles, 1927, n° 30, pl. XXI-30 ; Albert Besnard et George Wildenstein, La Tour, La vie et l'oeuvre de l'artiste, catalogue critique, Paris, 1928, n° 213, fig. 5 ; René Gimpel, Journal d'un collectionneur marchand de tableaux, Paris, 1963, p. 310 ; Adrian Bury, La Tour the greatest pastel portraitist, Londres, 1971, notice et pl. 8 ; Xavier Salmon, Le voleur d'âme, Maurice Quentin de La Tour, cat. exp., Versailles, 2004, p. 49 ; Neil Jeffares, Dictionnary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 279, repr.

OEuvres en rapport :
Autoportrait à l'oeil-de-boeuf, pastel, 59 x 49 cm, Paris, musée du Louvre, Autoportrait à l'oeil-de-boeuf, pastel, 61,5 x 48,5 cm, Genève, musée d'Art et d'Histoire de Genève.

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Joseph VERNET (Avignon, 1714 - Paris, 1789). Vue d'un port méditerranéen

Huile sur toile, rentoilée, signée J. VERNET. F, au centre en bas, et datée 1765. Haut. : 54 cm - Larg. : 81 cm - Estimation : 200 000 / 300 000 €

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École Italienne, du début du XVIe siècle. Figure masculine debout armée d'un glaive, auprès d'un lion; et Deux études de jambes

Dessin à l'encre brune. Cachet de la collection BOUSSAC en bas à gauche (trous, déchirures, manques, mouillures). Haut. : 30,5 cm - Larg. : 22,5 cm Cadre flamand du XVIIe siècle à bordures de bois noirci guilloché ou mouluré, les panneaux d'écaille rapportés, les coins en stuc peint de volutes ; étiquette de LEBRUN. Estimation : 10 000 / 15 000 €

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Giambattista TIEPOLO (Venise, 1696-1770). Étude d'un écoinçon de voûte : saint jean l'évangéliste et son aigle.

Dessin à l'encre et au lavis. Haut. : 28 cm - Larg. : 19,5 cm. Cadre flamand du XVIIe siècle à moulures guillochées et panneaux d'écailles. Étiquette manuscrite au dos : “Comte J. de POLIGNAC”. Estimation : 6 000 / 8 000 €

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Grand bureau plat rectangulaire allongé marqueté à la manière de Boulle. Époque Régence.

en ébène et laiton à panneaux alternés en partie et contrepartie décorés de groupes de volutes, de part et d'autre de réserves chantournées feuillagées. La ceinture présente sur chacune de ses faces un panneau central en ressaut, et ouvre à trois tiroirs en façade.
Ornementation de bronzes ciselées et dorées : masques féminins couronnés d'une coquille, larges moulures d'encadrement, espagnolettes d'angles issant de feuilles d'acanthe, pieds de lions. (Reprise à la dorure des bronzes, petits éclats, les entrées de serrure centrales remplacées au XIXe siècle). Plateau regainé de cuir noir aux petits fers, bordé de marqueterie de laiton et d'écaille et d'une large astragale à bec de corbin, les angles à groupes de feuilles d'acanthe et fleurons. Haut. : 79,5 cm - Long. : 168 cm - Prof. : 76 cm
Estimation : 100 000/150 000 €.

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Paire de marquises en hêtre mouluré, relaqué beige, reposant sur quatre pieds fuselés, bagués, cannelés et rudentés. Époque Louis XVI

Estampilles de Nicolas-Simon COURTOIS, reçu maître en 1766, et de Pierre BERNARD, reçu maître en 1766.  (Réparations possibles sous la laque). Elles ont été recouvertes de cuir fauve. Haut. : 83,5 cm - Long. : 74 cm - Prof. : 54 cm. Estimation : 8 000 / 12 000 €

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Grand Paravent à douze feuilles en laque de Coromandel, CHINE, époque Kangxi

orné d'un vaste paysage lacustre polychrome sur fond brun, animé de bateaux et personnages. La large bordure présente une alternance de paniers fleuris, ustensiles, bouquets et branchages, soulignée d'une frise de demi-fleurs disposées en quinconce dans des entrelacs.
L'autre face à dix panneaux est gravée de paysages variés, d'animaux en partie basse et d'ustensiles symboliques en partie haute, dans une bordure flanquée de faisans dans des groupes de rochers fleuris. (Fentes, accidents, manques au laque). Haut. : 242 cm - Long. : 558 cm - Estimation : 8 000 / 12 000 €

Vendredi 5 décembre, salle 1 - Drouot-Richelieu. Damien Libert SVV.

Christian BÉRARD (Paris, 1902 - Paris, 1949). Portrait du comte Jean de Polignac (1888-1943), de face. Huile sur toile, signée en bas à gauche, datée 1933. Haut. : 81 cm - Larg. : 65,5 cm. Cadre en chêne mouluré et doré du XVIIIe siècle, retaillé. Estimation : 10 000 / 15 000 €

Édouard VUILLARD (Cuiseaux, 1868 - La Baule, 1940). MARIE-BLANCHE DE POLIGNAC. Dessin au pastel et la pierre noire sur papier gris, signé en bas à droite à l'encre E. VUILLARD.Haut. : 26,5 cm - Larg. : 18,5 cm. Cadre doré perlé. Estimation : 8 000 / 10 000 €

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