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Alain.R.Truong
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22 décembre 2008

Exceptionnel buste de reine ou de déesse, Diorite, Égypte, Époque Ptolémaïque, Ier siècle av. J.-C

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Exceptionnel buste de reine ou de déesse, Diorite, Égypte, Époque Ptolémaïque, Ier siècle av. J.-C. - H. : 47 cm. Estimation : 300 000 / 400 000 €

Inédit jusqu'à aujourd'hui, un buste de reine, ou de déesse égyptienne, d'époque ptolémaïque (332-30 av. J.-C.), sera présenté le 17 janvier prochain. Provenant de la collection d'un Gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Dumitru Burileanu (1878-1954), et acquis auprès de celui-ci dans les années 1940, il est resté depuis dans la descendance familiale.
Cette reine, ou déesse, sculptée dans de la diorite noire présente toutes les caractéristiques d'une époque où les canons plurimillénaires égyptiens s'harmonisent subtilement avec quelques immixtions de tradition grecque.

En 332 av. J.-C., Alexandre le Grand libère l'Egypte des Perses qui avaient envahi le royaume. L'un de ses généraux, Ptolémée Soter, est proclamé pharaon en 305 av. J.-C. ; il est à l'origine de la dynastie lagide (du nom de son père, Lagos) dont la dernière reine est la célèbre Cléopatre. Durant ces trois siècles, les souverains, désireux d'apparaître devant leurs nouveaux sujets comme les derniers rois indigènes, sont conduits à se faire représenter selon les traditions ancestrales. Ces créations font références aux œuvres anciennes de Basse Epoque avec l'ajout de quelques détails stylistiques grecs.

Une des caractéristiques de la statuaire de cette époque, est le contraste entre certaines parties parfaitement polies (le visage, le corps) et d'autres qui ne le sont pas (la coiffure). La diorite offre la possibilité d'obtenir ces deux effets.
La femme, omniprésente dans l'art égyptien, se trouve là exacerbée par une sensualité des formes ; l'érotisme est suggéré par la taille fine mise en valeur par un vêtement moulant à peine discernable dont seule l'extrémité est apparente, dégageant ainsi une poitrine généreuse.
La coiffure, typiquement égyptienne, se compose de la classique perruque tripartite, couverte d'une dépouille de vautour, insigne des reines et des déesses ; seule, la frange de courtes mèches, trahit la mode hellénique. Le tenon sommital permettait la fixation d'une couronne.

La sculpture royale de cette époque est le plus souvent idéalisée ; en l'absence d'inscription, il est difficile d'identifier un monarque d'un autre, d'autant plus que ces œuvres pouvaient être retravaillées ou réutilisées. Il en est de même pour les reines et les déesses, dont les attributs et les coiffures étaient identiques.

Cette statue témoigne de la dernière phase artistique pharaonique, dont les canons plusieurs fois millénaires se sont transmis de générations en générations. Même si certains éléments paraissent empruntés à la tradition grecque, elle est d'un style indéniablement égyptien qui n'a jamais eu besoin de quelconques influences pour évoluer et créer les chefs-d'œuvre que nous connaissons.

Cette oeuvre sera présentée en collaboration avec PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS.

Vente du Samedi 17 janvier 2009. Art d'Orient & Archéologie. Piasa - Paris. C. Kunicki, expert.

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