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Alain.R.Truong
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17 janvier 2009

"Trésors de Dunhuang, Mille ans d'art bouddhique" @ Musée Guimet & Centre culturel de Chine

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Consacrée à l’art des grottes de Dunhuang , cette exposition est une première en France.
Deux institutions nationales, le Centre culturel de Chine à Paris et le musée des arts asiatiques Guimet, ont souhaité présenter en association un unique événement autour de ce site prestigieux et de cet art cohérent et complet de la sculpture et de la peinture bouddhique chinoise, du Vème au XV ème siècle.
Le visiteur est invité à se rendre dans les deux lieux, géographiquement proches mais que sépare la Seine, formant une ligne de partage symbolique quant aux statuts distincts des deux institutions culturelles. Il s’agit pour le Centre culturel de Chine à l’occasion de sa réouverture, de présenter les répliques de sculptures et de peintures murales des grottes en trois dimensions et en taille réelle (grottes 45 et 275 ), les reconstitutions des grottes transporteront le visiteur dans le site lui-même..

7Pour le musée Guimet il s’agit d’ un nouvel accrochage mis en valeur dans un parcours et une signalétique graphique, identifiant les œuvres originales du musée , issues du site et de l’Asie Centrale voisine. Dans un continuum entre sculptures et peintures , peintures liturgiques et votives sur soie, chanvre et papier, voisineront avec la statuaire rapportée des grottes, illustrant les relations de Dunhuang avec les arts de la Route de la Soie et l’art de la Chine métropolitaine.
Pour Jacques Giès, commissaire des deux expositions et président du musée Guimet, « ces sanctuaires bouddhiques dénommés en chinois « Grottes des mille Buddha » permettront aux visiteurs de prendre la vraie mesure de ces œuvres grandioses taillées à même la muraille rocheuse, et qui ménagent, sitôt leur seuil franchi, l’incomparable surprise artistique d’un univers magique et hautement spirituel inspiré par la doctrine bouddhique et son immense iconographie. C’est à la lumière de ces répliques des grottes présentées au Centre culturel de Chine, qu’a été conçue l’exposition parcours du musée Guimet présentée dans les salles des premier et deuxième étage » .
Reflet d’un millénaire d’art bouddhique, les grottes de Mogao sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987 . En s’associant à l’événement, le musée Guimet montre une nouvelle fois sa forte implication dans des projets menés en faveur de la protection du patrimoine mondial et de ses trésors retrouvés.

Cette peinture liturgique sur soie fut trouvée dans « la grotte aux manuscrits »( grotte 17 ) de Dunhuang. Le sujet qu’elle illustre, une des scènes de la vie de Bouddha, est de ceux qui figurent avec une certaine récurrence dans les décors des grottes.

Illustrations: 1. Scène de la vie du Buddha « La Soumission de Mâra », Chine, province du Gansu, Dunhuang, Grotte Mogao, Epoque des Cinq Dynasties (907-960), Ière moitié du Xe siècle. Peinture sur soie 144,4 x 113 cm, Mission Pelliot (1906 – 1908

2.  Buddha debout, 1ère moitié 9e siècle) Sculpture ; polychromie, bois Grottes de Mogao, Dunhuang EO1103 Paris, musée Guimet (C) RMN / © Michel Urtado

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Les grottes Mogao à Dunhuang

Les grottes Mogao se trouvent à Dunhuang, oasis au milieu du désert, et important point d'échanges sur la route de la Soie.

La route de la Soie était un réseau de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe allant de Chang'an (actuelle Xi'an) en Chine, jusqu'à Antioche, en Syrie médiévale. Elle doit son nom à la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie, dont seuls les Chinois connaissaient le secret de fabrication.
De par le passage constant des caravanes empruntant la route de la Soie, la ville de Dunhuang a ainsi bénéficié durant des siècles des rencontres de cultures et de civilisations.

Bâties à partir de l'an 366 de notre ère, les grottes atteignent à la dynastie des Tang (618 – 907 après J.C), le nombre de 1000, et sont aussi connues sous le nom des « grottes des 1000 bouddhas ». Avec encore aujourd'hui 492 cellules et sanctuaires rupestres aux 45 000 mètres carrés de peintures murales, 2400 statues, et 5 constructions traditionnelles en bois des dynasties Tang et Song, les grottes Mogao constituent le plus grand site au monde réunissant autant de chefs-d'œuvre d'art bouddhique.
Les grottes Mogao sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987.

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Les copies de sculptures et peintures murales du site de Dunhuang qui font l'objet de cette exposition, ont été réalisées par des experts des grottes Mogao qui, après de longues et nombreuses recherches et expériences, sont parvenus à des copies véritablement fidèles aux oeuvres originales.
 
Les copies des sculptures respectent toutes les particularités d'origine, telles la forme, les traits, les habits, les couleurs ou encore les visages.

Pour ce qui est des copies de peintures murales, des tissus, fixés sur un cadre en bois, ont été recouverts de boue, faite d'un mélange de terre de Dunhuang et d'eau. Les copies ont donc été créees à partir de la boue séchée, obtenant une qualité identique aux peintures orginales, dans les traits, les couleurs, le style...
C'est ainsi que l'on retrouve l'état d'esprit d'origine dans ces copies exposées de sculptures et de peintures murales des grottes Mogao.

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Zhang Daqian

Zhang Daqian, né dans la province du Sichuan (1899- 1983), est incontestablement le grand maître de la peinture contemporaine chinoise.

Artiste complet, il excelle dans l'art du Gong Bi hua (une des techniques de la peinture chinoise, dite « peinture raffinée »), des peintures traditionnelles de paysages et d' oiseaux, de la peinture à l'encre de Chine, des portraits, mais aussi dans la poésie, la sculpture et la calligraphie.
Zhang Daqian a effectué des recherches poussées sur la peinture de Dunhuang. Il est par ailleurs le premier Chinois à numéroter les grottes de Dunhuang.
De 1941 à 1943, pendant deux ans et sept mois, il s'installe à Dunhuang, pour y créer 276 peintures s'inspirant des peintures murales des grottes. Parmi ces tableaux, 183 font actuellement partie de la collection du Musée du Sichuan, dont la célèbre peinture des grottes Mo Gao et Yulin.
A l'occasion de l'évènement « Le Trésor de Dunhuang », seront exposés des tableaux représentatifs de Zhang Daqian.

"Trésors de Dunhuang, mille ans d'art bouddhique".
Musée Guimet, 6, place d'Iéna, Paris-16e. M° Iéna. Du mercredi au lundi de 10 heures à 18 heures. Tél. : 01-56-52-53-00. Jusqu'au 28 février.
Centre culturel de Chine, 1, bd de la Tour-Maubourg, Paris-7e. M° Invalides. Du lundi au vendredi, jusqu'au 28 février. Tél. : 01-53-59-59-20.

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Commentaires
F
Bonjour, je me permets de signaler que depuis le mois dernier, le site Gallica (bibliothèque numérique de la BnF) a mis en ligne des manuscrits de Dunhuang numérisés dans le cadre de International Dunhuang Project (Fondation Mellon). Votre article montre ô combien ce patrimoine est riche et exceptionnel.<br /> http://gallica.bnf.fr/Search?q=pelliot&lang=fr&ArianeWireRechercheHaut=palette&p=1&f_oai_set=manuscrit
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C
Très Cher Alain, je viens de voir que tu m'as ajouté à tes contacts. J'en suis très honoré. Ton blog est riche et divers. Tes articles sont de grande qualité. Je vis et je travaille à Toulouse et j'aime beaucoup cette ville. En revanche, je trouve que, culturellement, sur Toulouse, nous sommes un peu démunis. Je serais sur Paris, j'irais voir l'expo que tu nous présentes. De temps à autre, sur Toulouse, nous avons des spectacle de qualité après Paris. Samedi dernier, je suis allé voir "Divine Amore" de Alfredo Arias : Superbe ! Qu'est-ce que j'ai ri ! J'espère que tu liras "Carnet d'Asies". Je n'ai plus d'exemplaires en ma possession. Un ami franco-Vietnamien, justement, André, a beaucoup aimé. J'ai des lecteurs fidèles et délicats. Profite bien de tout ce que te propose Paris en matière de culture car je pense que tu vis à Paris. Mon livre, à une période, était à la librairie gay du Marais, "Les mots à la bouche".
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