Milan Fall 2009 Men : Burberry Prorsum
Le retour de la cape? Je l'ai bien pressenti puisque j'ai offert à mon frère Philippe pour Noël une cape en cachemire... J'ai bien aimé ces silhouettes filiformes et les pulls très longs (à ne porter que si l'on est très mince...)
Photo: Marcio Madeira
Au fur et à mesure des collections Homme de Christopher Bailey, l'univers Burberry Prorsum s'affine de plus en plus. Nous sommes en Angleterre, c'est indéniable, un peu comme la palette des peintures Farrow & Ball invitent à nous souvenir d'une civilisation esthète et tout à sa gloire passée. La palette-saison de Burberry conviendrait à n'importe quel intérieur aux nuances délicates, du blanc un peu off, pour la couleur du plafond - ici, les chemises en popeline lavée - et des teintes un peu éteintes pour les murs, grey, charbon de bois, bleu paon, grès, camel - voire les trenchs et parkas...
Mais si le designer affirme avoir piqué dans l'ambiance noir et blanc de la photographie de Bill Brandt et de sa période anglaise, demeure quand même une inversion des contraires que ce dernier aime travailler : le paupérisme d'une nation de légende, pionnière du progrès industriel, au charme très 19ème siècle qui se voit ennoblit de teintes et de matières plus nobles telles que le velours ébouriffé, le daim plus épais que jamais ou la maille torsadée en cachemire.
D'ailleurs, les pulls jacquard et irlandais refont leur apparition sur fond d'une bande-son presque « locale » qui revisite le tube de U2, Where the streets have no name. Après la collection de l'été passé et l'hommage aux couleurs des jardins de Derek Jarman, Christopher Bailey s'enfonce encore plus dans l'histoire stylistique d'un pays qu'il affectionne et offre une silhouette très signée. This is England. Fabrice Paineau www.menstyle.fr
The opening skirl of U2's "Where the Streets Have No Name" established a triumphal tone, which Christopher Bailey resolutely dialed down with the clothes that followed. In his show notes, he tipped his flat cap to the England of Bill Brandt, the photographer whose images captured the country's austerity in the years immediately following World War II. Obvious historical parallels aside (things aren't quite that bad in England just yet), the implied make-good-in-hard-times ethos actually worked wonders for Bailey, whose last collection surrendered to pallid melancholia.
This time, the outerwear, paired with butch pinstripes, had the don't-mess-with-me balls of union agitators on the docks Up North. The cabled knitwear had a gutsy chunk, too. Bailey used the iconic Burberry check as he never has before with Prorsum, which suggested he'd truly embraced the weight of heritage. Still, there was the sense that he'd given himself the freedom to toy with more personal, romantic inclinations. Washed-cotton shirts with pleated fronts and little ties at the throat were like something out of Thomas Hardy. Velvet suits, also washed, in bottle green and midnight blue, had an exhausted glamour. And the Fair Isle cummerbunds? Folksy, but chic. Maybe that triumphal tone wasn't so wrong after all—triumphal on a personal level, anyway.— Tim Blanks http://men.style.com