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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
20 janvier 2009

Milan Fall 2009 Men : Prada

Sobre, conceptuelle et inventive. Une prouesse. J'adore les modèles cloutés! Détails: le revers est très large, les chaussures redeviennent classiques, parfois cloutés (moins évident...)

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Photo: Marcio Madeira

Chez Prada Homme, la crise prend les atours d'une démonstration symbolique, un peu comme si Peter Handke avait décidé à sa manière de mettre en scène aujourd'hui l'errance d'un employé de Meurtre d'un commis voyageur... Le défilé ressemble d'ailleurs à la mise en scène contemporaine d'une pièce de théâtre et l'heure est au sérieux de costumes gris, sévères : un complet gris à même la peau cohabite avec un pardessus oversize. Si la flanelle grise, tissu fétiche du chic discret Prada, refait un retour remarqué, l'armure tweedée de laine, travaillée spécialement, affronte des vestes croisée étroites et plus longues que d'habitude. Le cuir est mat, profond et tient lieu d'armure contre la grisaille environnante. Le minimalisme Prada épure les silhouettes, les longues vestes sans col, les pantalons sont étroites, presque tubulaires et marqués de gros revers. Les studs apparaissent sur des chaussures et des chemises et envahissent bientôt d'autres tissus comme des virus qui parasitent le calme de silhouettes presque monochromes. Il semble que Miuccia ait préféré la sérénité d'une allure sérieuse où l'arbitraire, la fantaisie n'ont plus rien d'ostentatoire et offrent un présent plus réservé, hors ghetto du système mode : retour aux valeurs sûres. Fabrice Paineau www.menstyle.fr

As Miuccia Prada saw it, the message of her latest men's collection was simple and obvious. "Survival," she said backstage. "And to survive, you have to be strong." There have been seasons when Miuccia toyed with the fragility, the ineffectuality of the modern male. Not this time, thank God. The setting was a tight little carpeted pit, almost a cage; Thunderdome with shag pile. One model sported a tasseled headband, like an extreme fighter. The clothes themselves began as emblematic Corporate Man: gray suit, matching topcoat, black oxfords. Then in crept an ever-harder edge. First, a laser-cut leather duster, almost monkish in its austerity. Next, a shoe covered with studs, presaging an avalanche of hardware on shirts, pants, jackets. Toughen up, tough it out—that's what the leather and metal was saying.

Still, while you're picturing studs armoring gray flannel or a banker's striped shirt, you might wonder who, right now, would honestly want to arm erstwhile Masters of the Universe against their just desserts. But Miuccia was presumably using such menswear staples as symbols of Honest Joe Everyman. And it's Honest Joe who is suffering. Maybe that's why the patterns that decorated shirts evoked the thirties, another era of values-questioning social upheaval. Longtime Prada collaborator Frederic Sanchez's aural accompaniment incorporated Anne Clark, whose visionary combination of spoken word and techno sounded like dystopia's backing track. All in all, a stunning summation of the current jittery mood in fashion.— Tim Blanks
www.menstyle.com

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Photo: Don Ashby

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