Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alain.R.Truong
Alain.R.Truong
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 50 863 684
Archives
Newsletter
Alain.R.Truong
22 janvier 2009

La bande dessinée s’expose au Louvre

5980p0001750001hr7

La Joconde d’après Nicolas de Crécy © Nicolas de Crécy

Qui aurait pu imaginer qu’un jour le Louvre exposerait des planches de bande dessinée ?

Le monde des musées et celui de la bande dessinée semblent a priori hermétiques l’un à l’autre. Et pourtant, tous deux, embrassent la créativité et l’esthétique afin d’emmener, chacun par les moyens qui lui sont propres, le lecteur comme le visiteur sur les chemins du visible – ou de l’invisible – du savoir et du sensible.

Le Louvre s’est associé aux Éditions Futuropolis pour créer une collection de bande dessinée dans laquelle les auteurs conviés confrontent leur univers à celui du musée. Après la parution des premiers albums nés de ces rencontres, nous avons souhaité exposer le travail, le dialogue instauré entre les artistes contemporains qui ont participé à ce projet et les collections du Louvre.

Cette passerelle entre les arts, entre passé et présent, est l’occasion de rapprocher les mondes, souvent éloignés, des musées et de la bande dessinée, de permettre à chacun de porter un regard différent sur l’autre et ainsi d’enrichir sa propre vision de l’art.

La bande dessinée est un art visuel et littéraire : la narration est construite à la fois par l’écrit et l’image, de case en case, mais aussi page par page jusqu’à constituer des séquences distinctes à l’intérieur de l’ouvrage. Le déroulement du récit se colore ainsi des atmosphères, des ambiances, des sensations esthétiques venant du dessin.

C’est ce parti que nous avons adopté pour Marc-Antoine Mathieu et Nicolas de Crécy, pour lesquels les planches d’une séquence narrative sont regroupées dans un même cadre, conservant ainsi la logique du récit tout en montrant l’ensemble simultanément, à la façon des prédelles des retables ou polyptyques de la Renaissance.

Ce lien organique entre dessin et écriture est évidemment traité de façon différente selon les auteurs. Pour Éric Liberge, nous avons souhaité montrer, en les juxtaposant dans le même cadre, l’idée initiale de construction d’une planche, le croquis de départ, rapide, nerveux, spontané, avec le résultat final, celui d’une planche travaillée, enrichie par le dessin, les couleurs et le texte, prête pour l’impression.

Ces deux états du travail créatif, enrichis de toutes les étapes intermédiaires, se retrouvent dans les séquences vidéo montrant le travail de Bernar Yslaire. De la virginale page blanche à l’oeuvre aboutie, les planches apparaissent au fur et à mesure de leur réalisation.

Enfin, Hirohiko Araki compose le plus souvent son récit par double page. Les pages droite et gauche du livre s’unissent dans un souci narratif et esthétique d’ensemble. Le livre devenant une succession de diptyques.

Les aquarelles ou encres de Chine, les dessins préparatoires ou assistés par ordinateur exposés, sortis de leur contexte habituel du livre, constituent ici un répertoire expressif fort, témoin de la richesse et de la diversité de la création en bande dessinée.

20572p0007249001qh2

La Joconde d’après Eric Liberge © Eric Liberge

La bande dessinée s’expose au Louvre

Attentif au regard que les artistes contemporains, dans toute leur diversité portent sur le Palais du Louvre et ses collections, le musée va à la rencontre de la bande dessinée en donnant carte blanche à Nicolas de Crécy, Marc-Antoine Mathieu et Éric Liberge.

En coédition avec Futuropolis, trois volumes sont déjà parus, le quatrième de Bernar Yslaire, sur un scénario de Jean-Claude Carrière, est en cours, six autres sont d’ores et déjà programmés. Ces albums sont le fruit d’une collaboration étroite entre l’auteur et le musée, il s’agit de faire cohabiter deux univers visuels et esthétiques. Cette « complicité » donne naissance à des albums-passerelle entre bande dessinée et histoire de l’art, qui posent un regard neuf et décalé sur le musée et sa place dans la société.

La bande dessinée, phénomène artistique en plein essor depuis une décennie, est présente désormais dans toutes les cultures du monde et touche les différentes tranches d’âge des communautés les plus diverses. La culture graphique traditionnelle européenne se nourrit désormais des influences anglo-saxonnes à travers les « comics » autant qu’elle puise dans les « mangas » japonais de nouvelles sources d’inspiration. La France se situe au carrefour de ces échanges.Période Glaciaire, Les Sous-sols du Révolu et Aux heures impaires et en avant-première les créations d’Hirohiko Araki et de Bernar Yslaire.Henri Loyrette, président-directeur du musée du Louvre

En accord avec ses missions fondamentales, le Louvre se devait d’inviter ces différents univers graphiques et devient ainsi le lieu d’expression d’une nouvelle forme de créativité contemporaine.

Ce regard croisé entre lecteurs et visiteurs et cette nouvelle approche de l’histoire et de l’art, se réaliseront sous la forme d’un accrochage des planches originales des trois premiers albums,

Rétrospective de la fructueuse collaboration entre le musée et Futuropolis, cette exposition est aussi une reconnaissance du neuvième art.

2811une

La Joconde d’après Marc-Antoine Mathieu © Marc-Antoine Mathieu

PARIS.- Whoever would have expected the Louvre to mount an exhibition of original plates by comic book artists? Museums and comic strips seem to be two universes quite distinct from one another. And yet both value creativity and observe specific aesthetic criteria, each in its own manner, taking the visitor or the reader on a journey through imagination, an exploration of perception and sensation.

A comic album series published by the Louvre and Futuropolis
A project proposed by Fabrice Douar, this comic album series is one among many manifestations of the museum’s policy of openness to contemporary art. From French bandes dessinées (BDs) to Japanese mangas and American comic books, from science fiction to social commentary, from caricatures and cartoons to illustrated diaries, the comic strip universe continues to push back its boundaries and has become a key realm of contemporary cultural practice. Its vitality and importance is amply demonstrated by the increasing interest for this medium within the art market, from an artistic as well as a mercantile perspective.

This exhibition celebrating the collaboration between the Louvre and the comic book publisher Futuropolis is conceived not as a commission extended by a cultural institution to “emerging artists”, but rather takes the form of a carte blanche, an open invitation intended to give free rein to very personal and original graphic explorations. This event is therefore not limited to a single medium or style but seeks to pay tribute to the diversity and richness of contemporary comic strip art, mirroring the multifaceted, multiformed nature of the Louvre’s collections.

In the time it takes to read a comic strip, a bridge is created, offering a new and contemporary vision of the museum. Each comic album engages with the Louvre in its own way, interrogating the museum’s mission as a place of preservation, memory and transmission. The series thus expands, in a completely novel fashion, the traditional paradigm of museum collections.

Taking up residence at the Louvre, comic strips help to shake off the institution’s fusty image among their enthusiasts while introducing the traditional museum-going public to a more contemporary form of artistic expression. All participants in the process are rejuvenated by the freshness of these intersecting gazes, that of the Louvre and its visitors on comics and that of creators and readers of comics on the Louvre. The bridge thus created represents a significant step forward for both universes—museums and comics—demonstrated by the success of the three albums already published.

22916p0002459001hq9

La Joconde d’après Bernard Yslaire © Bernard Yslaire 

Le Petit Dessein
With three titles in this collaborative series already published and the fourth due to be released in May 2009, it seemed fitting to devote a retrospective exhibition to the work accomplished thus far, providing a window into this unprecedented adventure. This exhibition is not intended simply as presentation of original plates, nor merely to provide a reflection of the museum in comics, and still less as a guided tour of the Louvre annotated with speech bubbles. Instead, it is conceived as a staged dialogue, a journey proposed by the Louvre and the publisher Futuropolis, written and illustrated by the comic book artists who responded to the invitation to set their universe against that of the Louvre.

Presenting the original comic strip plates, taking them out of their usual context, the horizontal and consecutive logical conception proper to the album, is to make plain, beyond the entertainment value of these works, their expressive power and their specific graphic qualities. Hanging these plates in an exhibition space in the manner of traditional drawings detaches them from their narrative and allows us to better grasp their purely aesthetic qualities, showcasing each artist’s singular vision from the first to the last plate. This exhibition will thus underscore comics as the quintessential meeting point of pure graphic art in the service of narrative, of expression through drawing.

However, comic strips are also published works of art, an art resulting from a subtle balance between content and form, the aesthetics of comics corresponding to a unique atmosphere and story line. It is for this reason that the design of the exhibition also retains the narrative link between the plates by placing full sequences within the same frame. One or several pages, taken out of the context of the album, become a work of art in its or their own right. In this way, visitors have an opportunity to genuinely plumb the depths of the artist’s universe, discovering the various working methods, techniques and materials used by each artist. For Nicolas de Crécy’s Période glaciaire, nineteen A4-sized plates painted directly in watercolors will be divided for the presentation among three frames. Similarly, the fourteen India ink plates for Marc-Antoine Mathieu’s Sous-sols du Révolu are shown in three frames. Visitors will be able to contemplate the full creative process behind Eric Liberge’s Aux heures impaires, as the exhibition includes five A3-sized composition sketches alongside the high-definition prints of the corresponding pages.

The last album in this first series, Le Ciel au-dessus du Louvre by Bernard Yslaire and Jean-Claude Carrière, illustrated entirely using a computer, will be presented as a video projection. This film will show the preparation of several plates, from the layout to the application of colors. Finally, the next series of four albums to be published by Musée du Louvre Editions and Futuropolis will open with a manga by Hirohiko Araki, who will be providing an exclusive sneak preview of this work at the exhibition in the form of two A2-sized plates.

Visitors to Le Petit Dessein will be able to view and gain an understanding of the sheer creativity as well as the artistic and literary endeavors required for the production of a comic strip or album.

22920p0005893001pa1

Nicolas de Crécy, Période glaciaire. Couverture, Album cartonné, 22 x 31,5 cm, 80 pages couleurs. Parution octobre 2005 © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

22922p0005894001nt4 

Nicolas de Crécy, Période glaciaire. Planche de la page 69, Aquarelle © musée du Louvre Éditions / FuturopolisPériode glaciaire.

26533p0006790001kt5

Nicolas de Crécy, Période glaciaire. Aquarelle, Planche de la page 68 © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

357286

Nicolas de Crécy, Planche de la page 50, Aquarelle © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

Nouveau_Dessin_Open_Office

Marc-Antoine Mathieu, Les Sous-sols du Révolu. Couverture, Album cartonné, 25 x 25,5 cm, 60 pages bichromie. Parution octobre 2006 © musée du Louvre Éditions /Futuropolis

Nouveau_Dessin_Open_Office

Marc-Antoine Mathieu, Les Sous-sols du Révolu. Planche de la page 11. Encre de Chine © musée du Louvre Éditions /Futuropolis

Nouveau_Dessin_Open_Office

Marc-Antoine Mathieu, Les Sous-sols du Révolu. Planche de la page 29. Encre de Chine © musée du Louvre Éditions /Futuropolis

Nouveau_Dessin_Open_Office

Marc-Antoine Mathieu, Les Sous-sols du Révolu. Planche de la page 46. Encre de Chine © musée du Louvre Éditions /Futuropolis

22920p0005893001pa1

Eric Liberge, Aux heures impaires.Couverture, Album cartonné, 23 x 31,5 cm, 72 pages couleurs; Parution septembre 2008 © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

22922p0005894001nt4

Eric Liberge, Aux heures impaires. Planche de la page 18, Plume, crayon, couleurs © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

26533p0006790001kt5

Eric Liberge, Aux heures impaires. Planche de la page 45, Plume, crayon, couleurs © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

22920p0005893001pa1

Bernar Yslaire / Jean-Claude Carrière, Le Ciel au-dessus du Louvre. Couverture (provisoire). Album cartonné, 26,5 x 28 cm, 80 pages couleurs. Parution mai 2009 © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

22922p0005894001nt4

Bernar Yslaire / Jean-Claude Carrière, Le Ciel au-dessus du Louvre. Planche de la page 26 © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

Nouveau_Dessin_Open_Office

Bernar Yslaire / Jean-Claude Carrière, Le Ciel au-dessus du Louvre. Planche de la page 27 (en cours de réalisation) © musée du Louvre Éditions / Futuropolis

26533p0006790001kt5

Bernar Yslaire / Jean-Claude Carrière,

22922p0005894001nt4

Hirohiko Araki, Rohan au Louvre (titre provisoire). Proposition de couverture. Encre de Chine et gouache © Hirohiko Araki / Shueisha

26533p0006790001kt5

Hirohiko Araki, Rohan au Louvre (titre provisoire). Planche 2. Encre de Chine et gouache © Hirohiko Araki / Shueisha

Le Ciel au-dessus du Louvre. Planche de la page 28 (en cours de réalisation) © musée du Louvre Éditions / Futuropolis
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité