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Photo: Marcio Madeira

C'est quand tout brille que tout va bientôt s'éteindre. La collection Dsquared2 est un entre-deux qui vacille entre le souvenir d'un Paris fastueux emmené par la musique de Cole Porter et celui déserté par les Américains quand la dépression rongeait à l'époque toute idée d'un luxe désabusé.

Chez les jumeaux Caten, Dean & Dan, cette histoire-là est mise dans la centrifugeuse d'un présent qui suinte l'asphalte. Il est fort probable que l'homme Dsquared2 a plusieurs vies, détient ses entrées au Ritz pour y siroter un whisky pur malt en tuxedo et gilet brillant, mais peut tout aussi bien retrousser sa chemise blanche pour compter le peu de dollars qui lui restent avant que tout s'évapore dans l'ivresse.

Dsquared2 c'est une parenthèse dorée entre un luxe désiré et celui très accessible de la rue quand le jean s'emballe à ne pas être que du denim mais le meilleur gigolo d'une veste courte dûment bien taillée. Le vieux rêve du garçon propre sous tout rapport avec un tempérament de footballeur cramé, Dsquared essaie de l'atteindre à chaque défilé. Derrière la veste se cache le blouson en daim ou une chemise à carreaux et nœud pap' tandis que le costume cintré semble tendu par la tonicité d'une musculature en pleine forme. Sous le soleil de Dsquared2, rien de vraiment nouveau, mais l'assurance  de se retrouver en terre connue et le souci honorable d'un prêt-à-porter sain et actuel. Une performance. Fabrice Paineau www.menstyle.fr

A ruched curtain lifted to reveal the betuxed Caten twins playing grand piano at the foot of a grand staircase. And a new-style Fred and Ginger whooshed across the stage to Cole Porter. But the staircase was slightly shabby, a dégradé symbol of the American dream. It was an extraordinary opening for a show that embraced the dichotomy of the Great Depression. On the one hand, the tailcoat-and-spats glitz of Hollywood, on the other, the railroad man in his engineer stripes.

The collection was accordingly based on the Caten twins' signature—and now, timely—combination of formal and casual: a tux jacket with tan pants; a croc blazer with pleated gray flannels; a tailcoat cut down to a waistcoat, layered over a denim shirt and distressed jeans. There was nothing new here. Nor were there any surprises in the shrinkage of familiar items like a shearling jacket (Dsquared²'s fans like a tight fit). But what felt fresh this time was the Catens' unholy optimism. Their models, as gorgeous as replicants (I saw at least two pairs of twins, and I could swear there were triplets in there somewhere), massed on stage to sing "The Show Must Go On." And the twins took their bow to Annie's anthem of wanton positivity, "Tomorrow." Appropriate, on the day of Obama's inauguration.— Tim Blanks
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