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Alain.R.Truong
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25 janvier 2009

DE TROY François (Toulouse 1645-Paris 1730). Portrait de Jean - Baptiste Maximilien Titon (1696 - 1768), Conseiller au Parlement

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DE TROY François (Toulouse 1645-Paris 1730). “Portrait de Jean - Baptiste Maximilien Titon (1696 - 1768), Conseiller au Parlement de Paris.”

Huile sur toile d'origine. 80 x 64 cm. (Petite pièce de renfort en haut à droite). Estimation : 8 000 / 10 000 €

Provenance : Resté dans la descendance jusqu'à ce jour.

Historique : Resté dans la descendance jusqu'à ce jour ; Estampe : Gravure en contre - partie, “ De Troy pinxit “, sans nom de graveur, à mi-corps et en ovale (L P 65 - 25 2).

Bibliographie : 1 - Georges Hartmann, La Famille Titon, La Cité, Bulletin Trimestriel de la Société Historique et archéologique du IVe arrondissement de Paris, 7me année, n°28 - Octobre 1908, p. 300 - 301 (cité).
2 - Paul Mellon (Madame), Villotran et La Neuville - Garnier (histoire de deux seigneuries), Beauvais 1911; (reproduit la gravure d'après le portrait de François De Troy, p.24 bis et 30, note 2).
3 - Valérie Lavergne - Durey, Les Titon, mécènes et collectionneurs à Paris à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècles, Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, année 1989, p. 88.

Plusieurs membres de la famille Titon portèrent sur quatre générations le prénom de Maximilien en hommage à Maximilien de Béthune, c'està- dire Sully, le fameux ministre d'Henri IV ; celui - ci avait tenu sur les fonds baptismaux leur aïeul, le fils de Claude Titon, son maître brodeur.
Cette répétition du prénom de Maximilien implique donc une certaine attention dans l'identification des figures masculines de la lignée.
Le grand-père de notre modèle, le premier Maximilien Titon (1631 - 1711), était Directeur des Magasins royaux d'armes, à l'origine du musée des Invalides. Collectionneur d'importance il avait été portraituré en 1688 par Hyacinthe Rigaud, et son épouse, Marguerite Angélique Bécaille, en 1712 par Nicolas de Largillière (Hôtel - Drouot, Etude P. Dumousset & P. Deburaux, 24 octobre 1991, n° 22 bis). Ce dernier, qui résidait rue Saint - Avoye, dans le prolongement de la rue du Temple, fut le locataire de Maximilien Titon, avant de devenir son voisin (Cf. Dominique Brême, La Vie et l'oeuvre de Nicolas de Largillière, vie privée et clientèle, pp. 42 - 45; musée Jacquemart - André, catalogue de l'exposition, octobre 2003- janvier 2004).
C'est l'oncle de Jean-Baptiste Maximilien, le Procureur du roi et de la Ville de Paris Louis-Maximilien Titon (1656?-1728) que Nicolas de Largillière a représenté agenouillé, main gauche sur le coeur, dans l'Ex - Voto à sainte Geneviève de l'église Saint-Etienne-du-Mont de Paris (Cf. Myra Nan Rosenfeld, Largillière and the Eighteen-Century Portrait, catalogue de l'exposition de Montreal, p.141; voir aussi pp.142, 154, 157 & 160; 204 - 1981).

Jean-Jacques Titon (1665 - 1740), le père de Jean-Baptiste Maximilien, occupa la charge de Conseiller du Roi, Maître ordinaire en sa chambre des comptes de Paris (1692), avant de devenir Doyen des conseillers en l'Hôtel de Ville de Paris (Cf. G. Hartmann, p.298). A son tour Jean- Baptiste Maximilien (Paris 1696-1768), sera nommé Conseiller au Parlement de Paris en 1717, à la cinquième chambre des requêtes. Le plus célèbre collectionneur de la famille, Evrard Titon du Tillet (1677- 1762), était son oncle, dont les traits furent fixés à deux repri et conduit au château de Vincennes, avant d'être emprisonné au château de Ham. Doyen de la Grand' Chambre du Parlement en 1756, il fut rapporteur pour le procès du régicide Damiens, qui avait attenté à la vie du roi Louis XV.
Poursuivant la tradition familiale Jean-Baptiste Maximilien Titon “fut un important mécène et collectionneur ”, rassemblant des tableaux animaliers de J. B. Oudry, des oeuvres religieuses de Parrocel, des naturesmortes de Blain de Fontenay, ainsi que de paysages de Jean-Baptiste Forest et de Francique Millet (Cf. Valérie Lavergne-Durey, BSHAF, 1989, pp.88 & 89). C'est lui qui devait hériter des portraits de ses grandsparents par Hyacinthe Rigaud et Nicolas de Largillière.
Il était seigneur de Villotran, dont il reçut la terre en 1731 par sa femme, Marie-Louise Oudaille ; et seigneur de La Neuville, terre voisine dont il fit l'acquisition.

Nous remercions Monsieur Dominique Brème qui a bien voulu nous confirmer après examen de l'oeuvre son authenticité.

Vente du Lundi 26 janvier 2009. Tableaux, Mobilier, Objets d'Art. Kahn-Dumousset - Paris

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