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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
26 janvier 2009

Paris Fall 2009 Men : Maison Martin Margiela

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Photo: Courtesy of Maison Martin Margiela

Le dernier film d'Agnès Varda, Les plages d'Agnès et la dernière collection Homme de Maison Martin Margiela ont ceci de commun, c'est que pour parler d'une histoire personnelle, il est préférable d'employer un « dispositif » : un, c'est moins ennuyeux, et deux, cela met en relief le sens d'un travail. En outre, la structure simple de tels dispositifs indique également qu'avec peu, on peut faire beaucoup...
Les miroirs sur la plage au début du film d'Agnès Varda soulignaient l'idée d'un cinéma comme surface plane et reflet de soi.

Margiela procède cette saison à l'appel à témoin et convoque les victimes (nous ?) à venir reconnaître qui est le coupable (la mode ?). En mettant en ligne des hommes habillés de ses vêtements à la manière du film Usual Suspects, il force à regarder plus scrupuleusement  la matière même de son style. À  savoir des pièces simples, fortes, faites d'une archéologie du souvenir, les pantalons plissés en tergal des années 70, ici, retravaillés dans des matières simples et nobles ; le cuir décliné dans des couleurs très picturales, le beige d'un blouson, le bordeaux d'un pantalon fuselé.

En prime, quelques recettes maison de l'art et la manière d'accommoder les (beaux) restes  : des taches en haut des vestes, des tee-shirts et des manteaux imitant la salissure d'une fugue sous la pluie tel un polar angoissé de Martin Scorsese. Plus tard, la tache se répand en tache de vin sur des chemises...
Alors, coupable,  la mode de Margiela ? En tout cas, vous avez sûrement du croiser ces manteaux, ces vestes quelques parts dans le passé, mais ils sont ici travestis de la plus belle des manière : une veste avec un col châle construit comme un mille feuilles ; l'épaisseur d'une laine donnant une ampleur majestueuse à un manteau long. Fabrice Paineau www.men.fr

Always artful in its presentations, the house of Margiela showed its Fall collection in a series of police lineup tableaux, like The Usual Suspects, with Noo Yawk voices straight from a detective show intoning the details of each outfit. It was a smart way to get across the collection's roots in the seventies, another era of economic hardship, when New York was on its knees and honest cops tried to clean up the mean streets. Hardly surprising, then, that it was easy to spin a story out of a trench, a jacket, a zipped boot that were treated to look rain-speckled (after a stakeout?). Leather jackets—one in shiny burgundy, another in a ten-pocketed tribute to the style of a bygone age—were also worthy of the wardrobe of our whistle-blowing cop.

Actually, that "bygone" bit may have become a bit of a problem for Margiela menswear. Fashion archaeology is all well and good while it's dredging up tasty morsels of the past, but perma-pressed slacks were, are, and ever will be period pieces. And the pilling effect on a pair of jeans was simply silly. The most interesting pieces in the collection were the things that applied themselves to a design challenge, like the coat whose excess folds of fabric gave it a genuinely interesting volume, or the jacket with a multilayered shawl collar. The evening group was called "After-Party," and featured a shirt with a printed red wine stain. Fashion partied hard for the past decade. Now it's bracing itself for a long hangover.—
Tim Blanks www.menstyle.com

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