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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
7 avril 2009

Peggy Guggenheim, un fantasme d'éternité

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Sur Peggy Guggenheim (1898-1979) n'est disponible en français qu'un livre de mémoires assez fantaisistes. Il y a donc place aujourd'hui pour cette biographie inédite en forme d'épopée romanesque et sulfureuse sur une femme au physique ingrat qui fut en quête de beauté absolue. On associe généralement le personnage à sa réputation de collectionneuse et à son palais vénitien, mais on connaît moins l'intimité de cette richissime héritière dont le père disparut prématurément dans le naufrage du Titanic. Elle fut certes une grande prêtresse de l'art contemporain mais surtout une grande provocatrice à la sensualité débridée, dont la trajectoire turbulente croisa celle des stars de son temps, d'Ernest Hemingway à Truman Capote, du sorcier Aleister Crowley à la danseuse Isadora Duncan, de Jean Cocteau à Salvador Dalí.... Bisexuelle, sadomasochiste et excentrique, libertine impénitente et grande voyageuse, muse ratée mais collectionneuse visionnaire qui contribua à révéler les peintres Mark Rothko et Jackson Pollock, Peggy vécut sur un mode paroxystique et volontiers orgiaque, découvrant l'art au travers des artistes qu'elle protégea et parfois séduisit, comme Max Ernst, son second époux, mais aussi Marcel Duchamp, Yves Tanguy ou encore Samuel Beckett.

«Peggy Guggenheim, un fantasme d'éternité», de Véronique Chalmet, Payot, 272 p., 20 €.

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