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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
27 avril 2009

Cachet quadrangulaire en néphrite blanche, surmonté de deux dragons impériaux dos à dos. Chine, époque Qianlong, 18e siècle.

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Cachet quadrangulaire en néphrite blanche, surmonté de deux dragons impériaux dos à dos. Chine, époque Qianlong, 18e siècle.

Il est gravé de l'inscription « jiu zhou qing yan zhi bao », paix et tranquillité sur les neuf continents. Hauteur : 9 cm Largeur : 10,9 cm Longueur : 10,9 cm Profondeur de la gravure : 1,5 mm. Estimation : 300 000 / 400 000 €

Provenance : Collection du Général de Vassoigne. En 1860, colonel, il commanda le Fort de Takov à Tianjin.

Note: Jiu zhou qing yan ? ? ? ? (Paix et tranquillité sur les neuf continents)
Le jiu zhou qing yan se trouve dans la partie Ouest du Yuanming Yuan (le jardin de la clarté parfaite). Il fut l'un des neuf sites formés par neuf îles reliées entre elles et formant un cercle autour d'un lac. Les neuf îles représentent les Neuf Régions de l'empire chinois, symbole d'unité et du pouvoir impérial. Les Neuf Régions de la Chine sont reparties ainsi :
• Ji (parties de Hebei, Shanxi, Henan et de la Mandchourie)
• Yu (parties de Henan, Hubei, Shandong)
• Yong (parties de Shaanxi, Gansu et Qinghau)
• Yang (Jiangsu, Anhui, Jiangxi, Zhejiang, Fujian)
• Yan (ouest du Shandong, Hebei)
• Xu (entre le mont Taishan et la rivière Huai)
• Liang (Shaanxi, Sichuan)
• Qing (est du Shandong, Liaodong et Nord-Est)
• Jing (parties du Hunan, Hubai, Sichuan, Guangxi, Guizhou)

Le jiu zhou qing yan fut le site consacré aux appartements privés de l'empereur et de la famille impériale pendant leur séjour au Yuanming yuan. Après avoir passé l'hiver dans la Cité interdite de Beijing et avoir célébré le solstice d'hiver ainsi que le Nouvel an lunaire, la famille impériale se rendait en un long cortège au Yuanming yuan qui était la résidence principale pendant l'année. Uniquement pendant le sixième et neuvième mois, l'empereur se rendait à sa résidence de Chengde (Jéhol) afin de chasser.
En Chine, l'usage des sceaux remonte à plus de deux mille ans. Sous les Royaumes Combattants (475-221 av. J.C.), on distingue deux sortes de sceaux (xi) : sceaux officiels ou de fonction (guan xi), ou les sceaux privés ou de particuliers (si xi). Il existe également une troisième catégorie, moins utilisée, qui comporte des textes de souhaits et de bon augure (de zhi = voux exaucés).
Sous les Qin (221-207 av. J.C.), l'empereur réglemente le terme xi à usage impérial. Les sceaux des particuliers prennent alors le nom de yin ou zhang, aujourd'hui appelés minzhi zhang (sceau de nom personnel).
Sous les Tang (618-907), on trouve les premiers sceaux de collection et d'appréciation (shoucang yin) apposés sur des peintures ou calligraphies. Le grand empereur calligraphe Taizong (598-649) ainsi que Xuanzong (685-762) utilisent des sceaux gravés de leur nom de règne. Parallèlement apparaissent les premiers sceaux avec une inscription gravée d'un lieu, un nom d'une retraite, d'une bibliothèque ainsi que des sceaux comportant des surnoms ou noms d'artiste. Il existe également des sceaux qui expriment des proverbes ou dictons reflétant la personnalité de leur propriétaire. Au cours de la dynastie Ming (1368-1644), les différents matériaux permettent aux artisans de développer un nouveau moyen d'expression artistique. Sous les Qing (1644-1911), cette tradition est continuée, le sceau devient un objet d'art à part entière. Tous les matériaux sont utilisés : néphrite, stéatite, ivoire, bambou, cristal de roche, bronze, etc.

Vente du Mercredi 29 avril 2009. Art d'Asie. Beaussant-Lefèvre - Paris

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