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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
16 mai 2009

Belle et exceptionnelle salière hexagonale, SAINT-PORCHAIRE, Époque Henri II

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Belle et exceptionnelle salière hexagonale, Saint-Porchaire, époque Henri II

en forme d’édicule élancé dans le style architectural de la Renaissance, constituée de panneaux ajourés de baies à arcature moulurée dont l’ouverture permet d’entrevoir trois putti adossés. Chaque angle est souligné d’une colonne cannelée reposant sur un masque de lion. Les panneaux sont décorés de nielles inspirés des fers de reliure sur fond de glaçure jaune pâle. Le soubassement mouluré, orné de masques grotesques en applique, s’appuie sur six petits pieds en forme de colonnes cannelées. La coupelle, accotée de trois consoles à volutes terminées en pattes de lion, repose sur un entablement hexagonal. L’extérieur est orné d’une frise médiane d’arabesques sur fond ocre entre deux galons annelés et l’intérieur d’une rosace constituée de rinceaux rayonnants. Le fond de la salière est couvert d’un motif répété de nœuds d’entrelacs. Certains détails ornementaux : coquilles, consoles et éléments de colonnes sont rehaussés de glaçures vertes, bleues et manganèse. (Quelques petits éclats dans la partie supérieure : bord de la coupelle, consoles et entablement.) . Haut. 14 cm Estimation : 40000 / 50000 €   

Cf. : Thierry CREPIN-LEBLOND : “Une Orfèvrerie de terre Bernard Palissy et la céramique de Saint-Porchaire”, catalogue de l’exposition du Musée National de la Renaissance - Château d’Ecouen, 24 septembre 1997-12 janvier 1998 ; en collaboration avec Pierre ENNES : du n°23 au n°33.

Un petit nombre de pièces similaires est conservé dans les musées. Les plus proches de par leur conception (cf. n°27-28-29, op. cit.) se trouvent : au Musée du Louvre - Paris ; à la Pierpont Morgan Library - New York ; à la National Gallery - Washington ; et aux Musées Royaux - Bruxelles. Une dernière, conservée dans une collection particulière, présente de grosses lacunes au niveau de la base. Les autres, de structure variable, se rencontrent dans les collections déjà citées et au Musée National de la Céramique - Sèvres, au Musée Jacquemart-André - Paris ; au Metropolitan Museum of Art - New York ; ainsi qu’au Musée de l’Ermitage - Saint-Petersbourg.

M. Crépin-Leblond insiste sur “la qualité et le raffinement” du décor de la céramique de Saint-Porchaire qui en fait une “démarche créatrice originale parallèle à celle de Palissy, vouée à l’apparat dans le contexte du rayonnement artistique de la cour de Henri II”. Anne de Montmorency possédait 14 pièces dites de Saint-Porchaire alors que Catherine de Médicis avait en sa possession un grand nombre de pièces “façon de jaspe”, mais que l’on n’a pas pu identifier. Il indique dans l’ouvrage que 70 exemplaires sont connus, principalement regroupés dans les plus grands musées du monde.

Les inventaires de 1542 et 1577 de la famille de la Trémoille, ou ceux de la famille des Montmorency, indiquent l’existence de “veselle en terre de Sainct Porchayre” – “esguyère, couppes couvertes, grande salière taillée à petits personnages de pareille terre et façon”.

Bernard Palissy se souvient en 1580 “avoir passé de Parthenay, allant à Bressuyre en Poitou... mais en toutes ces contrées les terres argileuses sont fort blanches...”

La base de la construction architecturale des salières et bougeoirs sont l’emploi de statuettes, pilastres, niches et putti. La faïence de Saint-Porchaire a toujours été une rareté recherchée par les amateurs, véritablement un incunable de la céramique française, recherchée par les grands collectionneurs.

La technique mise au point par de grands faïenciers employant la rare argile blanche poitevine avait pour commanditaires, outre le roi lui-même, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Anne de Montmorency et plusieurs grandes familles poitevines proches de la cour.

La production limitée, que l’on peut comparer à celle de la rare porcelaine des Médicis, contemporaine, de par sa technicité réduisait sa fabrication à des modèles peu nombreux.L’une comme l’autre nétait pas des “vaysselles” d’usage, mais d’apparat.

Saint-Germain-en-Laye, dimanche 17 mai. Alain Schmitz - Frédéric Laurent SVV. MM. Dey, Lefèvre, Fabre, Cabinet Froissart-Lemaire, Cabinet Turquin

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