Époque Louis XV. Bidet de Jeanne-Antoinette Le Normand d'Etiolles, marquise de Pompadour

aux grandes armes de la marquise, en hêtre, entièrement sculpté sur toutes ses faces. Dossier à décor de Neptune protégeant Amphitrite de la tempête, à couvercle à charnière découvrant trois compartiments de rangement. Assise à couvercle entièrement sculpté à décor représentant Neptune enlevant Amphitrite sur son char tiré par deux chevaux. L’ensemble orné de rocailles et de rinceaux feuillagés. Haut. 82 cm - Long. 49 cm - Larg. 30 cm - Estimation : 20000 / 25000 €

Note: Marquise de Pompadour, née en 1721 à Paris, décédée en 1764 à Versailles. À 20 ans, elle épousa Charles-Guillaume Le Normand d'Etiolles.
En 1745, elle fut remarquée par le Roi qui l'installa au château de Versailles et en fit sa favorite, en juillet il lui fait don du domaine de Pompadour, récemment acquis par la couronne, la créant aussi marquise, elle obtint de son mari une séparation légale et, le 14 septembre 1745, à 23 ans, elle fut officiellement présentée à la cour.
Après 1752, si les relations entre le roi et sa favorite prennent un tour platonique, voire simplement amical, Jeanne-Antoinette ne quitte pas la cour pour autant et reste dans l'entourage immédiat de la famille royale alignant sa conduite sur celle qu'avait eu en son temps la marquise de Maintenon.
En 1753, Louis XV achète l'hôtel d'Evreux (plus connu aujourd'hui sous le nom de palais de l'Elysée) et l'offre à son amie pour en faire sa résidence parisienne. Pendant son “règne” de 20 ans, elle maintient des relations cordiales avec la reine. Madame de Pompadour maintient également des relations avec les ministres et en fait venir dans ses appartements. Elle meurt d'une congestion pulmonaire, à l'âge de 42 ans, le 15 avril 1764 à Versailles, ultime privilège puisqu'il était interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résidaient le roi et sa cour. Madame de Pompadour était particulièrement favorable aux philosophes et au parti intellectuel ainsi qu'aux écrivains. Elle fit travailler de nombreux artisans et permit le réaménagement de la manufacture de porcelaine de Sèvres. Elle fut favorable à la construction de monuments comme la place Louis XV (actuelle place de la Concorde) et le Petit Trianon. Elle participa également au projet de financement pour la réalisation de l'école militaire. Elle exerça un véritable mécénat par de nombreuses commandes aux peintres Boucher, La Tour et Van Loo, et encouragea un grand nombre d'artistes.
En 1762, sous l'impulsion de la marquise, Louis XIV ordonna la construction d'un nouveau Trianon dans le parc de Versailles. Madame de Pompadour supervisa elle-même les plans de la construction de ce qui allait devenir le Petit Trianon et devait être sa future résidence à la cour. Mais son décès, en 1764, ne lui permit pas d'assister à l'achèvement de son œuvre et ce fut la nouvelle favorite du roi, Madame du Barry, qui l'inaugura à ses côtés et s'y installa.
Neptune est, dans la mythologie romaine, le dieu des mers et des océans, ainsi que du règne aquatique. Neptune est identifié au dieu grec Poséidon et au dieu étrusque Nethuns. Il a pour attribut le trident et pour animaux favoris le cheval et le dauphin. C'est le dieu des mers, des sources et des fleuves. C'est lui qui fait rentrer les eaux dans leurs lits et, avec son trident, il remet les bateau à flot. Il rétablit l'ordre après la tempête. C'est également le dieu protecteur des chevaux des champs de courses. Il eut pour femme Amphitrite, fille de Doris et de Nérée. Cette nymphe refusa d'abord d'épouser Neptune et se cacha pour se soustraire à ses poursuites. Mais un dauphin, chargé des intérêts de Neptune, la trouva au pied du mont Atlas et la persuada d'accéder à la demande du dieu. Elle eut de Neptune un fils appelé Triton et plusieurs nymphes marines : elle fut aussi, dit-on, la mère des cyclopes. Neptune est ordinairement représentée nu, avec une longue barbe, et le trident à la main, tantôt assis, tantôt debout sur les flots de la mer, souvent sur un char traîné par deux ou quatre chevaux, quelquefois ordinaires, quelquefois marins, ayant la partie inférieure du corps terminée en queue de poisson.

Saint-Germain-en-Laye, dimanche 17 mai. Alain Schmitz - Frédéric Laurent SVV. MM. Dey, Lefèvre, Fabre, Cabinet Froissart-Lemaire, Cabinet Turquin