Marcus Vitruvius Pollio, De architectura, 1511, in-folio, 110 feuillets avec 136 gravures sur bois dans le texte, attribuées à Fra Giocondo da Verona. Estimation : 10 000/12 000 €.

C’est à la fin de sa vie, semble-t-il, que Vitruve (vers 90-vers 20 av. J.-C.) rédige cet ouvrage, dédié à l’empereur Auguste. Soldat en Gaule, en Espagne, puis en Grèce, notre homme devient constructeur de machines de guerre, avant d’exercer comme architecte à Rome. Son De architectura se présente comme une encyclopédie des techniques de l’Antiquité romaine, mais aussi un éloge de la fonction d’architecte, métier qui n’était alors guère considéré. Seul traité d’architecture qui nous soit parvenu de l’Antiquité, cet ouvrage aura aussi constitué une importante source d’inspiration pour les architectes de la Renaissance - le grand Palladio, notamment -, tout comme pour ceux des époques baroque et classique. Vitruve, pour qui "l’architecture est une science qui s’acquiert par la pratique et la théorie", est également connu pour son étude sur les proportions anatomiques de l’homme - des données reprises par un certain Léonard de Vinci. C’est donc en toute logique le fleuron de la bibliothèque de l’industriel milanais Giuseppe Brusa, chercheur et auteur passionné d’horlogerie, mais aussi d’astronomie et de diverses techniques...

Mardi 26 mai, salle 10 - Drouot-Richelieu. Chayette & Cheval SVV. M. Turner.