Taddeo di Bartolo et son atelier (Connu à Sienne, Pise et Gênes de 1363 à 1422) Crucifixion avec une donatrice. photo Artcurial - Briest-Poulain-F.Tajan

Panneau de prédelle, peinture à l'œuf et fond d'or sur panneau de bois au fil longitudinal, panneau renforcé au revers par deux traverses modernes.
(Restaurations)
Au revers, présence de deux cachets de cire rouge : un cachet des douanes comportant la mention Dogana di Pisa, un autre sans doute cachet de collection peu lisible.
28,50 x 47,30 cm (11,12 x 18,45 in.) Estimation : 30 000 / 40 000 €

Provenance :Collection palais Gentili à Viterbe jusqu'en 1965

Bibliographie : P. Toesca, 'Storia dell'arte italiana, Il Trecento', Turin, 1951, p.602, n.120 ( Taddeo di Bartolo avant 1400);
S.Symeonides, 'Taddeo di Bartolo', Sienne, 1965, p.35-36, 198, pl.IIIa (Taddeo di Bartolo tôt);
B. Berenson, 'Italian Pictures of the Renaissance, Central Italian and North Italian Schools', Londres, 1968, p. 423 (Taddeo di Bartolo);
G. Chelazzi Dini, 'Il Gotico a Siena', catalogue exposition, Sienne Palais Public, 1982, p.337, n°121 (Taddeo di Bartolo tôt, à rapprocher de la Crucifixion de Sienne, Pinacoteca Nazionale n°122);
G.E. Solberg, 'Taddeo di Bartolo his life and work', PhD. New York University, Ann Arbor, 1991, p.1352-1355, fig. 294 (atelier de Taddeo di Bartolo vers 1405-1410)

Commentaire : Sur le fond d'or le Christ en croix, entouré de deux anges volant et se lamentant, occupe toute la hauteur centrale du panneau entre les pans incurvés de collines situées à gauche et à droite de la composition et devant lesquelles prennent place la Vierge à gauche, saint Jean l'Evangéliste à droite, tous deux assis à terre en position d'humilité.
Au pied de la croix, une donatrice agenouillée vêtue de noir, prie devant le Crucifié.
Ce type de composition, qui jouira d'une grande faveur chez les artistes siennois après 1350, trouve son origine dans la production picturale de Lucca di Tommé, documenté à Sienne de 1356 à 1389 (cf. Panneaux de prédelle à Altenburg, Lindenau Museum n°33 ou à San Francisco, Fine Arts Museum, n°61.44.3 ou Rome, Pinacothèque Vaticane, n°195) et Taddeo di Bartolo dut s'en inspirer.
Cette disposition permet ici d'isoler totalement le Christ crucifié créant une tension dramatique intense fortifiée par l'affliction des anges en vol et la ferveur de la donatrice.
A l'écart, les deux assistants, véritables blocs pyramidaux se fondant avec la masse des collines, tempèrent la scène par leur attitude de résignation et leurs expressions de douleur contenue.
On ne peut pas douter de l'attribution à Taddeo di Bartolo du Crucifié de ce panneau, proche de son alter ego dans le panneau de prédelle conservé à Avignon (cf. M. Laclotte , E. Moench, 'Peinture italienne, Musée du Petit Palais Avignon', Paris, 2005, n°262, placé vers 1405) ou du Crucifix daté de 1432 (Sienne, Pinacoteca Nazionale, n°55).
En revanche, il faut voir l'intervention d'un aide dans la Vierge qui, tout en reprenant l'attitude de celle placée dans le bras gauche du Crucifix siennois cité, n'offre pas la même fermeté du dessin.
Notre panneau que l'on ne peut malheureusement pas rattacher à un retable particulier de Taddeo a pu voir le jour dans les premières années du XVe siècle.

Artcurial - Briest-Poulain-F.Tajan - Paris. Vente du Lundi 21 juin 2010. Hôtel Dassault - 7 Rond Point des Champs-Elysées - 75008 - Paris. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Sophie Peyrache au +33 1 42 99 20 41

Taddeo di Bartolo, ou encore Taddeo Bartolo ou Taddeo Barto (Asciano 1363 - Sienne, 1422), est un peintre italien de la fin du Moyen Âge, se rattachant à l'école siennoise.
Taddeo di Bartolo commença à travailler à Pise, et ensuite à Sienne, à Colle di Val d'Elsa et à San Gimignano, précisément à la collégiale avec sa célèbre fresque du Jugement dernier : Giudizio Universale, Inferno Paradiso, evangelisti e virtù cardinali de la contre-façade et sur les parois internes (1393).
Il s'inspira de Simone Martini, des frères Lorenzetti et de Barnaba da Modena.
Il joua un rôle essentiel pour la diffusion de la peinture siennoise en travaillant également en Ligurie, en Ombrie et à Volterra[1].
Il eut pour élève son neveu Domenico di Bartolo et Gregorio di Cecco qui devint son collaborateur. (wikipedia)

Taddeo di Bartolo (1362 or 1363 – August 26, 1422), also known as Taddeo Bartoli, was an Italian painter of the Sienese School during the early Renaissance. He is among the artists profiled in Vasari's Le Vite delle più eccellenti pittori, scultori, ed architettori (in English, Lives of the Most Excellent Painters, Sculptors, and Architects). Vasari claims he is the uncle of Domenico di Bartolo.
Taddeo di Bartolo was born in Siena. Much of his early work was in Pisa, where he was responsible for the frescoes of Paradise and Hell in the Cathedral there, and for paintings in the Palazzo Pubblico and the church of San Francesco.
At the Collegiata di San Gimignano, Taddeo painted a fresco depicting the Last Judgment. A painting by Taddeo of Saint Gimignano holding the town in his lap (c. 1391) may be seen at the Museo Civico there.
A triptcyh of the Virgin and Child with St John the Baptist and St Andrew, painted around 1395, is on display at the Museum of Fine Arts in Budapest (Szépművészeti Múzeum). A massive triptych, Assumption of the Virgin, painted in 1401, is situated in the 16th century Duomo of Santa Maria dell'Assunta at Montepulciano.
Taddeo's Madonna with Child, Four Angels and Saint John the Baptist and Saint Andrew may be seen in the Oratory of the Company of Saint Catherine of the Night, at Santa Maria della Scala, Siena. He also painted allegories and figures from Roman history (1413–14), and the Funeral of the Virgin (1409) at the Palazzo Pubblico in Siena.
A Madonna and Child (c. 1400), painted with tempera and oil on a panel, is located in the Wadsworth Atheneum. Another Madonna and Child is in the collection of the Museum of Fine Arts, San Francisco, California, and yet another Madonna and Child is housed in the Musée du Petit Palais, Avignon, France.
Taddeo died at Siena at about age 60. (wikipedia)