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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
29 juillet 2010

NOUS N'IRONS PLUS A BARCELONE!

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Communiqué de l'Observatoire National des Cultures Taurines

Au mépris de la Constitution espagnole qui dans son article 149-28 stipule que « l’État détient la compétence exclusive en matière de défense du patrimoine culturel, artistique et monumental espagnol », et au mépris de la Loi Organique de 1992 (art 8- 2) qui réglemente le transfert des compétences de l’État aux communautés autonomes et précise qu’ «est du domaine réservé de l’État la faculté de réguler les spectacles taurins », le Parlement de la Generalitat de Cataluña a voté ce matin l’abolition des corridas dans la communauté de Catalogne.

UN VOTE POLITIQUE CONTRAIRE À LA LIBERTÉ CULTURELLE

Il s'agit d'un vote politique qui s'inscrit dans un contexte électoral tendu, renforcé par la non validation début juillet, par le Tribunal Constitutionnel espagnol, du statut d'autonomie de la Catalogne dans lequel celle-ci s’octroyait abusivement le statut de Nation.
Cet arrêt qui va à l’encontre de la volonté séparatiste de la classe politique catalane a soulevé un sentiment anti espagnol virulent à Barcelone et une surenchère de la part des divers partis politiques qui entendent affirmer leur « catalanitude » en vue des prochaines élections régionales qui auront lieu en octobre prochain.

Dans ce contexte, le vote de la loi interdisant les corridas en Catalogne apparaît comme un geste symbolique par lequel la Catalogne signifie à l’Espagne qu’elle n’en fait pas partie, et elle le lui démontre en rejetant sa « Fiesta Nacional ».
Elle n'en constitue pas moins une atteinte à la liberté culturelle de l'ensemble des citoyens vivant en Catalogne, et en particulier des aficionados, quand bien même ceux-ci se trouveraient en minorité. Rappelons qu'une convention de l'UNESCO consacre le principe du respect de la diversité et de la liberté dans tous les domaines touchant au patrimoine et à la culture, en posant comme seule contrainte leur conformité à la Déclaration universelle des droits de l'homme.

UNE LOI SANS INCIDENCE PARTOUT AILLEURS

Cette loi, contre lequel un recours constitutionnel suspensif va être déposé en vue d’annulation,n’entraînerait au demeurant que la fermeture dans un an de la seule arène de Barcelone, alors que dans les 16 autres Comunidades espagnoles la Fiesta sort renforcée du débat auquel sa discussion a donné lieu, grâce au statut de Bien d’Intérêt Culturel qui lui est concédé, et qui la rend définitivement inattaquable.

PAS DE REMISE EN QUESTION DU MODÈLE FRANÇAIS

Dans le cas où la loi d’abolition ne serait pas invalidée - ce qui semble improbable au regard de l’atteinte à la liberté culturelle et de travail qu’elle induit, indépendamment du fait qu’elle porte atteinte à la Constitution - la situation nouvellement créée en Espagne serait comparable à celle qui existe depuis toujours sur le territoire français où la corrida est autorisée dans les régions de tradition (4 sur 22) et interdite en dehors de celles-ci, en vertu d’une exception culturelle reconnue par la loi, confirmée par la jurisprudence et entérinée en 2009 dans le cadre des rencontres « Animal et Société » organisées par le gouvernement.

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