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Pippi Giulio detto Giulio Romano dit Jules Romain (Rome 1499-1546). « La Naissance de Saint-Jean-Baptiste ou la Naissance de la Vierge ». Photo Audap & Mirabaud - Paris via Internechères

Plume et encre brune sur traits de crayon noir, lavis brun, rehauts de gouache blanche. Numéro « 150 » à la plum e et encre brune en bas à droite , au verso du doublage une écriture ancienne (Mariette ?) à la plume et encre brune : « Dessiné par Jules Romain / N° 150 ». 38 x 30 cm (Petits trous, pliures, épidermures, rousseurs, tâches, trois coins coupés restau rés. Doublé) - Estimation : 20000/30000€

Provenance : - Ancienne collection Everhard Jabach (1618-1695), n° 618 de la « Transcription de lInventaire ». Son monogramme au verso. - Ancienne collection Pierre Crozat (1665-1740), n° « 150 » en bas à droite (numéro de l'inventaire après décès en 1740 fait par Mariette avec deux huissiers-priseurs) ; Mariette, Abecedario IV p. 163.
- Vente anonyme Paris, Hôtel Drouot, 10 avril 1924, n°74 (rep.).

Bibliographie : - F. Hartt, Giulio Romano, éd. New Haven, Yale University Press, 1958, t. I (pp. 206-207) et t. II (ill. n° 425).
- Massari, Giulio Romano pinxit et delineavit, éd. Fratelli Palombi, 1993, pp. 151-152 ; n° 149 rep.).
- B. Py, « Les dessins de l'inventaire de 1695 », Everhard Jabach collectionneur (1618-1695), éd. RMN, 2001, n° 618.

Oeuvres en rapport : - Fresque du Duomo de Verone d'après les cartons de Giulio Romano (voir Hartt, t. 2, fig. 425).
- Gravure en sens inverse de notre composition par Diana Ghisi (voir Massari n° 149).
- Copie de notre composition dans le sens de la gravure conservée à Windsor Castle (Inv. 1358).
- Dessin de même composition donné à l'école de Giulio Romano (Christie's, Roma, 19 novembre 1990, n° 68 ; ill. 78).
- Dessin de même sujet, de composition différente, conservé au Louvre (inv. 3454).

Note: La composition de notre dessin reprend certains éléments de la fresque du Duomo de Vérone, exécutée en 1534 par Francesco Torbido d'après les cartons de Giulio Romano. On retrouve ainsi la figure de la femme portant un panier sur la tête, mais moins imposante sur notre dessin. La feuille du Louvre (inv. 3454), qui représente une partie de la composition, ne reprend pas cette figure de femme.

Une gravure en sens inverse par Diana Ghisi reprend par contre la composition exacte de notre dessin (voir Massari, n° 149, pp. 151-152). Une copie dans le sens de cette gravure se trouve elle conservée au Windsor Castle (inv. 1358).

Selon Bernadette Py, le dessin passé en vente à l'Hôtel Drouot en 1924 (reproduit, portant le n°150 et correspondant à notre dessin) serait le n° « 26 dudit (Giulio Romano) » de l'inventaire Jabach de 1695 décrit ainsi : « La Nativité de Notre-Dame où Sainte Anne est sur le lit, avec quantité de figures, et Dieu le Père dans la fenêtre par en haut, à la plume, lavé et haussé sur papier bistre, long de 13 Ÿ sur 17 1/3 pouces, 37 livres 10 sols » (voir B. Py, n° 618). Madame Py remarque également que ce dessin, de par sa provenance Crozat, se trouve sûrement être celui cité dans l'Abecedario de Mariette, à propos de l'estampe de Diana Ghisi : « La Naissance de la Vierge. Cette belle estampe est de l'invention de Jules Romain ; l'on n'y voit aucun nom ni marque de graveur ; mais il n'y en a aucun à qui elle convienne mieux qu'à Diane de Mantoue. - Je n'y reconnais point du tout la manière de Diane - . Ceintrée par le haut, il y a sur le devant un chien Barbet qui ronge un os. - M. Crozat en avait l'original. » (voir B. Py, n°618).

Le sujet est inspiré de l'iconographie classique de la Naissance de la Vierge. Mais sur notre dessin et sur la gravure de Ghisi, on distingue nettement le sexe masculin du nourrisson, ce qui laisse penser qu'il pourrait s'agir de la Naissance de saint Jean-Baptiste.

Contrairement aux dessins acquis par Colbert pour le Roi en 1671, cette feuille n'a pas été retouchée par un artiste français du XVIIème siècle pour l'embellir. Ses fins rehauts de gouache blanche aux traits serrés sont toujours visibles. Cependant, la plume à l'encre brune est par endroits « remontée » (sans doute au XVIIème siècle) pour redonner la consistance aux formes lorsque les épidermures altéraient la compréhension du dessin.

Audap & Mirabaud - Paris. Mercredi 22 juin 2011. DROUOT RICHELIEU - salle 3, 75009 PARIS  Tél. : 01.53.30.90.30 - Fax : 01.53.30.90.31 - Email :  contact@audap-mirabaud.com