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Alain.R.Truong
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4 août 2011

Polémique autour de la restauration du retable d'Issenheim de Matthias Grünewal

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Le Christ en croix, détail du retable d'Issenheim de Matthias Grünewal (1512-1515), huile sur bois - Source Wikimedia

COLMAR – Le musée Unterlinden à Colmar vient de stopper la restauration du retable d'Issenheim, chef-d’œuvre de Matthias Grünewald. Cette intervention, débutée il y a trois semaines, suscite de vives inquiétudes auprès des historiens d'art.

Débutée le 6 juillet dernier, la restauration du célèbre retable d'Issenheim vient d'être arrêtée, en attendant la réunion du comité scientifique du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF).

Selon Vincent Noce de Libération, le ministère de la Culture avait réclamé « la suspension » immédiate de l'opération dans un courrier adressé à Jean Lorentz, président de la société Schongauer, gérant le musée Unterlinden, suite à un rapport rendu par le C2RMF, contestant la méthode et l'opportunité d'une telle restauration. Une suspension rendue effective dans le week-end, a annoncé le musée.

Le retable d'Issenheim, polyptique en bois peint du début du XVIe siècle, est un des chefs-d’œuvre majeurs de Matthias Grünewald.
L'intervention porte sur l'allègement du vernis et la suppression de repeints tardifs, des actes dont la nécessité est aujourd'hui contestée par le C2RMF.
Selon le site La Tribune de l'art, la restauration aurait débutée sans protocole établi en amont.

Un premier panneau (le retable en compte onze) figurant saint Antoine a subi un amincissement de son vernis, une opération menée en six jours, alors que ce genre d'intervention prend habituellement de longues semaines de travail.

Le musée assure que « la couche picturale n'a pas été atteinte » et se défend dans un communiqué daté du 1er aout : « Contrairement à ce que les visiteurs ont l’habitude de voir, les restauratrices n’ont pas travaillé centimètre carré par centimètre carré mais en un geste ample qui en ont surpris plus d’un [...]. La réponse est pragmatique : cette intervention devait être très rapide afin que le solvant n’agisse pas en profondeur pour enlever juste les couches superficielles. »

La réunion du comité scientifique du C2RMF devra statuer sur l'opportunité de poursuivre ou non la restauration du retable pour un budget évalué à 340 000 euros. Cette opération intervient alors que le musée Unterlinden prévoit son agrandissement et un nouvel accrochage. (www.artclair.com)

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Le grand Saint Antoine, patron des Antonins, volet latéral du retable - Source Wikimedia

 

COLMAR – La situation se corse à Colmar, où le maire de la ville, Gilbert Meyer, s’étonne du «manque de professionnalisme» dont aurait fait montre le musée Unterlinden, après la restauration contestée d’un panneau du retable d’Issenheim de Matthias Grünewald. «Je ne suis pas spécialiste, et la municipalité n’a pas financé ce projet, a-t-il déclaré à Libération. Mais les avis scientifiques qui apparaissent aujourd’hui, contestant les méthodes et surtout l’opportunité même de la restauration, m’interpellent, et encore davantage la décision du ministère de la Culture d’arrêter les travaux. La mairie ne peut rester insensible à ces commentaires, d’autant que les collections sont confiées en dépôt à la ville de Colmar et données en exploitation au musée, auquel elle verse une subvention annuelle de 800 000 euros.» Pour l’élu UMP, si le musée a effectivement «entrepris une restauration sans le feu vert du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), il s’agirait d’un manque de professionnalisme évident, qui entache beaucoup l’important programme d’agrandissement du musée, lancé par la ville pour 30 millions d’euros».

De son côté, la Fondation du patrimoine, qui a accepté de financer cette opération à hauteur de 100 000 euros, dit avoir pris cette décision de principe «en totale confiance envers la conservatrice, Pantxika de Paepe, qui offre toutes les garanties de sérieux». Elle souligne cependant que le déblocage des fonds ne peut se faire qu’à «expiration de l’intervention, avec l’accord de tous les porteurs d’un projet qui doit évidemment se dérouler selon les règles de l’art».

Le délégué Alsace de la Fondation - comme le musée - fait cependant valoir que le principe de la restauration, confiée à deux spécialistes, avait été approuvé en commission régionale en avril, «en présence des représentants du C2RMF et de l’Etat». Pourtant, les examens conduits pendant plusieurs années par le C2RMF n’avaient jamais conclu à la nécessité d’une restauration, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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Le retable d'Issenheim v. 1512-1515, huile sur bois, musée d’Unterlinden, Colmar - Source Wikimedia

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