Visite privée chez l'antiquaire Axel Vervoordt
En Belgique, dans son château de 's-Gravenwezel, l'antiquaire Axel Vervoordt a fait d'une cinquantaine de pièces, un univers merveilleux où tout, ou presque, est à vendre. Axel Vervoordt, marchand d'art et d'antiquités, ensemblier, plus que décorateur, a amménagé à la fin des années 80 dans ce château où ses trouvailles témoignent de ses goûts qui couvrent "les siècles, les cultures et les continents". De la philosophie esthétique zen aux volutes du rococo, de l'art le plus contemporain aux trésors des cultures archaïques, il avoue une faiblesse "pour la douceur du style baroque, son sens du plaisir et du jeu".
Le vestibule
Dans cette ancienne forteresse médiévale transformée au XVIIIe en demeure pleine de grâce, Axel Vervoordt a déversé une extraodinaire marée de peintures, de meubles, d'œuvres d'art, d'argenterie et de vaisselle, des plus opulents au plus simples.
Ainsi, dès le vestibule, le lustre italien XVIIIe côtoie un bol à punch irlandais en argent massif de Christopher Hardwick datant de 1703.
L'Orangerie.
Sous les frondaisons du XVIIIe siècle, l'Orangerie est la pièce favorite du maître des lieux. Le plâtre décrépi des murs et le sol en briquettes d'origine servent d'écrin au grand lustre XVIIIe à pampilles, à la carafe et aux verres en cristal, à une banquette cannée à médaillon Louis XV, à une chaise piémontaise XVIIIe et à la méridienne Régence recouverte d'un tissu "Home Collection" signé Axel Vervoordt.
Le salon
Au fil des pièces, des décors éphémères s'enchaînent. Parmi les cinquante pièces du château, plus belles les unes que les autres, le salon "zen" fait partie des plus spectaculaires. Avec sa vue magnifique sur le jardin et son décor épuré conçu autour d'un grand tableau de Tapiès, il plonge le visiteur dans une atmosphère sereine et méditative.
Pause-café dans l'orangerie
Autre pièce spectaculaire, l'ancienne orangerie, à côté du château, où les plantes et les fleurs cohabitent avec un profond canapé imaginé par Axel Vervoordt devant une tenture murale génoise fin XVIIIe. Sur la table basse faite d'une épaisse planche posée de tréteaux, des bougeoirs en laiton peints en blanc et un service en porcelaine blanche crée par le maître des lieux. A côté, une colonne de bois polychrome éclairée de cierges provenant d'un théâtre italien (fin XVIIe) et, au fond, fragment d'architecture néo-classique, miroir et ange en bois dorés italiens.
Le petit salon
Vervoordt c'est aussi la création de profonds canapés recouverts de tissu. Comme cette vaste méridienne à deux places recouverte de laine, de coussins de taffetas, de lin et de laine où on se love à l'heure de la lecture dans le petit salon. La bibliothèque en chêne, réplique de celle du palais épiscopal de Liège (fin XVIIIe), est consacrée aux ouvrages d'art contemporain.
La cuisine