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Alain.R.Truong
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11 novembre 2011

Pendule à l'éléphant par Charles Fortin. France, époque Louis XV, vers 1760

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Pendule à l'éléphant par Charles Fortin. France, époque Louis XV, vers 1760. Photo Marc-Arthur Kohn

Bronze doré et patiné, laque, émail, verre et tissu rouge SIGNÉ SUR LE CADRAN: « FORTIN / A PARIS » GRAVÉ SUR LE MOUVEMENT: « Charles Fortin / A Paris » H. 58 cm, L. 34 cm, P. 23 cm - Estimation : 80 000 - 100 000 €

L'éléphant en bronze à patine brune, la tête levée vers le haut et la trompe dressée, porte sur son dos le mouvement circulaire au cadran émaillé signé FORTIN À PARIS, dont le pourtour est bordé d'une frise de boutons et d'entrelacs de feuillages chantournés en bronze doré. Le socle architecturé, à la terrasse rocailleuse, est soutenu par des pilastres triglyphes encadrant un motif de treillage sur fond rouge, reposant sur une haute base en stylobate. Les pendules aux animaux connaissent un succès considérable sous le règne de Louis XV, et leur aspect pittoresque en fait un des modèles les plus recherchés à cette époque friande d'exotisme.

L'éléphant, présenté aux yeux des européens par les ambassadeurs du roi de Siam en 1686, dont le motif avait déjà été utilisé à la Renaissance sur des horloges automates, devient une des figures favorite des bronziers. Les variantes sont multiples mais l'animal à la trompe dressée reste un des modèles les plus prisés de la clientèle des horlogers français. Les Fortin forment l'une des plus fameuses dynasties d'horlogers parisiens au XVIIIe siècle.

Etablis rue de la Harpe au nord du quartier latin, non loin de la Sorbonne, Nicolas Fortin actif en 1705, puis l'un de ses fils, Augustin I, reçu en 1726, dirigèrent l'atelier familial. Michel (1726-1780) fils d'Augustin I, continua l'activité puis la céda à son fils Augustin II, reçu en 1769. Les pendules étaient le plus souvent signées « FORTIN À PARIS », comme il est visible sur le cadran. Cette signature était employée par les différents membres de la famille qui travaillaient au sein de l'atelier; c'est pourquoi il est souvent difficile d'en distinguer l'auteur d'autant plus que les renseignements biographiques se confondent. Jean Fortin et Charles Fortin signèrent ainsi des pendules, sans que l'on connaisse toutefois leurs dates d'accession à la maîtrise.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES: Jean-Dominique Augarde, Les Ouvriers du Temps. La Pendule à Paris de Louis XIV à Napoléon Ier, Londres, Antiquorum, 1996, p. 316

Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française du Moyen-âge au XXe siècle, Paris, Editions de l'Amateur, 1997, p. 125-128

Marc-Arthur Kohn. Mercredi 16 novembre à 14h00. DROUOT-RICHELIEU SALLE 1. EMail : auction@kohn.fr - Tél. : +33 1 44 18 73 00

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