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Alain.R.Truong
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9 janvier 2012

Coffre en bois plaqué de laque du Japon et orné de laque aventurine. Epoque Edo (1603-1868) Vers 1630-1650

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Coffre en bois plaqué de laque du Japon et orné de laque aventurine. Epoque Edo (1603-1868) Vers 1630-1650.  Photo Europ Auction - Paris

Le dessus, la face et les côtés sont centrés d'un cartouche de laque noire et or représentant des paysages et des feuillages dans un encadrement en laque grise. L'arrière est orné de feuillages en laque noire et or. L'intérieur du coffre est laqué vermillon. Les poignées, les plaques de la serrure et des charnières sont des bronzes dorés japonais du XVII° siècle, et il a été monté de moulures en bronze doré au XVIII° siècle.  H 38, L 78,5, P 32,5 cm

Bibliographie : - O. Impey & C. Jorg, Japanese Export Lacquer 1580-1850, Hotei Publishing, Amsterdam, 2005

L'artisan laqueur a exploité avec sobriété différentes techniques décoratives : pigments pour l'ensemble du décor, projection de poudre d'or (makie), poudre d'étain pour les cartouches, paillettes d'or pour les fonds «aventurines» (nashiji). Un coffre similaire se trouve aujourd'hui au Groninger Museum de Groningen (Pays- Bas).

La laque d'inspiration chinoise se développe au Japon à partir de l'époque de Nara (710-184). Il s'agit d'une résine naturellement transparente (urushi), la laque étant souvent colorée par les artisans qui y mélangent des pigments rouges ou noirs pour faire ressortir les motifs ornementaux. Elle est étalée sur une ame de bois en plusieurs couches, avec des temps de séchage et de ponçage indépendants. Une technique décorative fameuse est le makie (peinture parsemée), qui consiste à semer de la poudre d'or préalablement dessinée en laque et recouverte d'autres couches de laque. La laque est inconnue en Europe jusqu'à l'arrivée des premières laques chinoises au XVI° siècle. C'est à cette époque que des commerçants venus du Portugal, des Pays- Bas, d'Angleterre et d'Espagne débarquent au Japon, avec les missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du XVII° siècle, le shogunat japonais suspectant qu'ils étaient les prémisses d'une conquête militaire par les forces européennes, cesse finalement toutes relations avec l'étranger exceptés certains contacts restreints avec des marchands chinois et hollandais à Nagasaki (précisément sur l'ile de Dejima). Cet isolement dura deux cent ans, jusqu'à ce que le Commodore Matthew Perry force le Japon à s'ouvrir à l'Occident avec la Convention de Kanagawa en 1854.

Europ Auction - Paris. Mercredi 18 janvier 2012. Drouot Richelieu - Salles 5 & 6. Tel. +33 (0) 1 42 46 43 94

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