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Alain.R.Truong
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5 mars 2012

La collection personnelle de Suzanne Belperron en vente @ Sotheby's Genève

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Suzanne Belperron © Archives Olivier Baroin

Genève, 5 mars 2012 – Le 14 mai prochain, dans le cadre de sa vente de haute joaillerie, Sotheby’s Genève présentera la collection personnelle de l’un des plus grands joailliers du XXème siècle: Suzanne Belperron (1900‐1983). Comprenant plus de 60 lots, cette vente‐événement constitue la plus importante collection de bijoux dessinés par Suzanne Belperron en mains privées. Aux côtés des modèles les plus célèbres de la créatrice figurent des pièces très personnelles, éclairant de manière inédite le style unique, le génie créatif et la vie de cette pionnière de la joaillerie moderne.

Pour David Bennett, Président du Département de Haute Joaillerie de Sotheby’s pour l’Europe et le Moyen‐Orient et Co‐Président de Sotheby’s Suisse: « Suzanne Belperron est très certainement l’une des créatrices les plus talentueuses et influentes du XXème siècle. C’est un immense honneur de conduire cette vente, historique à plus d’un titre. Nous sommes convaincus que cet événement permettra de mieux faire connaitre l’oeuvre de cette grande artiste et sa contribution majeure au monde de la joaillerie. »

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Suzanne Belporron © Archives Olivier Baroin

SB2Rare femme dans un univers très masculin, Suzanne Belperron voua sa vie à la haute joaillerie, débutant sa carrière dans les ateliers de René Boivin en 1919. Après avoir contribué au succès de la Maison Boivin, elle s’associa en 1932 avec Bernard Herz et trouva ainsi la liberté artistique de développer son style unique. Ses créations audacieuses demeurent aujourd’hui d’une extraordinaire modernité et continuent d’influencer les joailliers contemporains.

Des années 1930 aux années 1970, Suzanne Belperron créa sans interruption. Immortalisées par les plus grands photographes de l’époque, de Cecil Beaton à George Hoyningen‐Huene en passant par Horst P. Horst, ses créations apparaissaient régulièrement dans les pages de magazines de référence, comme Vogue ou Harper’s Bazaar. Sa clientèle comprenait des membres des familles royales et de l’aristocratie européenne, des magnats de l’industrie et de la finance mais aussi des vedettes de cinéma, des artistes et des intellectuels. Il n’était pas rare de voir dans ses salons parisiens du 59, rue Chateaudun, le Duc et la Duchesse de Windsor, Colette, Jean Cocteau, Nina Ricci, Jeanne Lanvin, Elsa Schiaparelli ou Gary Cooper.

« Mon style est ma signature »

A qui s’étonnait de l’absence de signature sur ses bijoux, Suzanne Belperron répondait sans ambages: « Mon style est ma signature ». Par ailleurs, elle n’ouvra jamais de boutique, bâtissant sa réputation sur le bouche‐à‐oreille de sa prestigieuse clientèle et ne recevant que sur rendez‐vous.

sb3Les pièces que Suzanne Belperron créa pour elle‐même sont emblématiques de son oeuvre. Elles reflètent ses diverses sources d’inspiration et son approche innovante. L’une des pièces les plus intimes de la collection de l’artiste est sans aucun doute sa bague de fiançailles. Créée en 1923, cette bague Yin et Yang en or jaune martelé est ornée d’un diamant taille ancienne, offert par le futur mari de la créatrice, Jean Belperron (est. $12.000‐18.000, illustrée à gauche). Témoignage de la fascination de Suzanne Belperron pour la civilisation africaine, cette bague, à l’instar d’autres créations de l’artiste, est faite en or 22 carats, un or d’un jaune chaud et dense qu’elle qualifiait d’ « or vierge » et associait souvent à la technique du martelage issue de l’artisanat africain. Cette bague inspira de nombreuses autres modèles à Suzanne Belperron au cours de sa carrière.

sb4Le style de Suzanne Belperron se distingue par le choix et l’association inédits de pierres et de minéraux. Virtuose, la créatrice aboutit ainsi à des contrastes d’une extrême beauté. 

sb5Ses créations marient souvent diamants et pierres dures, à l’instar d’une autre bague taillée dans le cristal de roche et ornée d’un diamant taille navette (est. $50.000‐80.000, illustrée à droite et ci‐dessus). Suzanne Belperron portait également régulièrement une broche en cristal de roche en forme d’enroulements, incrustés de sept diamants et de sept motifs de branchages pavés (est. $50.000‐80.000, illustrée à gauche et ci-dessus).

sb6La perle, autre matériau de prédilection de l’artiste, lui a inspiré quelquesunes de ses plus belles pièces. Elle dessina ainsi vers 1935 une bague montée sur platine et or gris, composée de perles fines multicolores, de diamants de taille ancienne et baguette (est. $30.000‐40.000, illustrée à droite). 

sb7L’esthétique originale de Suzanne Belperron est également illustrée par une bague Nuage en agate blanche, sertie de deux diamants triangulaires montés sur platine (est. $20.000‐30.000, illustrée à gauche) ainsi qu’un bracelet monté sur palladium et platine, sertie de diamants taille ancienne (est. $40.000‐60.000, illustré ci-dessous).

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sb9La nature, au coeur de l’oeuvre de Belperron, a influencé de nombreux motifs floraux à l’artiste. Son écrin comprend plusieurs broches Fleur dont une en or jaune, entièrement sertie de diamants de couleurs et de formes diverses. Rehaussée au centre d’un important saphir jaune, cette broche souligne le talent inégalé de Suzanne Belperron à marier des pierres de couleurs et de nuances différentes (est. $40.000‐50.000, illustrée à gauche). 

sb10Certains modèles sont extrêmement stylisés, comme le montre une broche Fleur montée sur or et platine, composée d’un saphir à pans coupés et de deux saphirs ovales en cabochons, rehaussée de diamants (est. $50.000‐80.000, illustrée à droite). Suzanne Belperron portait cette broche sur sa carte de membre des Amis du Louvre à la fin des années 1960 (illustrée ci‐dessous). 

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En plus de créer des bijoux et des accessoires pour les femmes les plus élégantes de son temps, Suzanne Belperron dessina des pièces destinées aux hommes. Sa collection personnelle comprend un ensemble de boutons de manchettes en pierres précieuses et semi‐précieuses, très certainement dessinés pour son époux, Jean Belperron. Un modèle en platine est orné de chrysoprases carrées avec un petit diamant au centre, tandis qu’une paire en or combine cornaline et cabochons d’émeraude (est. $8.000‐12.000, illustré ci‐dessous).

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Photo Sotheby's

Une vie d’artiste

sb13Témoignage unique de la vie, des rencontres et des passions de Suzanne Belperron, son écrin comprend également des pièces signées par de grands joailliers, dont Fabergé et Cartier, et des bijoux d’une grande valeur sentimentale. Ayant entamé sa carrière dans l’effervescence du Paris des années 1920, Suzanne Belperron a fréquenté des figures majeures de l’avant‐garde et de l’élite intellectuelle de l’époque. Son amitié
pour Jean Cocteau apparaît ici à travers un pince‐document en or jaune que lui a offert le poète. Les mots « ne pleurez pas » et « je reviendrai » forment les deux faces de cet objet d’une grande poésie (est. $1.500‐2.000, illustré à gauche).

Toutes les pièces de cette collection sont illustrées dans la première monographie consacrée à l’artiste: Suzanne Belperron par Sylvie Raulet et Olivier Baroin, La Bibliothèque des Arts, 2011, 352 pages. 

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Suzanne Belperron © Archives Olivier Baroin

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